1855 Traité des liqueurs, et de la distillation des alcools ou, Le liquoriste et le distillateur modernes

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calamus, du myrte , de la sauge, du romarin, de l'anis, etc., etc. Le roman de Florimond en parle sous le nom de vin d'herbes, et il en est question aux 1•, x1• et xn• siècles. Tout ce qui nous en reste est le vin d'absinlbe, qu'en Italie on appelle vermut et qui est un excellent stomachique, suivant le témoi– gnage de Pline. Les vins auxquels on ajoutait le suc de quelques fruits étaient connus des Gaulois , et ils étaient dans l'usage d'introduire dans les vins nou– 'Teaox des bourgeons ou des baies de lentisques pour les rendre plus agréables au goût. Pline dil également (Hist. nat., 1. xuvu, st. !8) que les boissons où il y a de l'absintbe, empêchent que l'on n'ait des nausées sur mer. Il fait mention de jeux qui ae célébraient au ca– pitole où , entre autres prix, on donnait à boire au 'Tainqueur une boisson mêlée d'absinthe, comme source de santé. Amault de Villeneuve et Raymond Lulle inventè– rent la première liqueur à base d'alcool connue, qu'ils nommèrent eau divine ou admirable : c'était tout sim– plement de l'eau-de-vie mélan.,gée avec du aucre; on la considérait alors comme médicament; et , pendant plusieurs siècles, elle fut regardée comme telle; plus tard on ajouta à l'eau divine du citron, de la rose, de la fleur d'orange. Le couvent des religieuiw.s du Saint-Sacrement, rue Saint-Louis, au Marais, à Paris, avait, en t 760, la réputation de préparer l'eau divine d'une façon supérieure, en lui donnant une saveur d'une délicatesse extrême. Vers l'an HStO , Théophraste Paracelse, professeur de chimie à Bâle, imagina plusieurs liqueurs qu'il appela

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