1855 Traité des liqueurs, et de la distillation des alcools ou, Le liquoriste et le distillateur modernes
TRAITÊ AGARIC BUNC. -Plante de la famille des champignons, qui croît sur le tronc et sur les grosses branches de différents ar– bres, particulièrement sur le mtllèze, dans le Dauphiné. Sa forme ressemble à celle d'un sabot de cheval. Il est dur, spon– gieux; sa surface supérieure est blanche, quelquefois roussâtre. Celui du commerce, qui vient de l'A11ie, est blanc, léger, po– reux, dépouillé de sa pellicule extérieure, facile à mettre en poudre, d'un goût amer et d'une odeu1· vive et pénétrante. T. 'agaric blanc est un purgatif violent. ALOl!s (Suc d'). - Le suc d'aloès est le produit d'un végétal qui croit généralement dans tous les pays chauds, et dont on retire, par expression, un suc gommo-résineux qui eEt de trois sorled : t n L'aloès succofrin, ainsi nommé de l'tle de Succotrad'où il nous venait anciennement, est le meilleur; il est d'une cou– leur noirâtre, jaunâtre en dehors, rougeâtre en dedans, lui– sant comme &'il avait été verni; sa cassure olJre un aspect uni; il est friable et d'une odeur aromatique particulière, ayant heaucoup de rapjlort avec celle d'une pomme pourrie; sa ~a veur c;t d'une très-grande amertume et durable. Réduit en poudre, il est d'une couleur jaune d'or. Le suc d'aloès sue– colrin est employé avec succès comme purgatif et vermifuge. ~· L'aloè~ hépatique, ainsi nommé parce qu'on en a mnl à propos comparé la couleur jaune à celle du foie, et qui serait mieux appelé aloès jaune, a une odeur plus désagréable et un goût plus amer que celui de l'aloès succotrio. 3° L'aloè~ nommé cabalin parce qu'on le recommande pour les chevaux, ne doit jamais l!tre employé par le Liquoriste. Oo Je distingue facilement à sou odeur fétide, sa couleur noire et se:1 impuretés. ALUN. {Voir t. n, Dict. des substances chimiques.) AllANDl!S. - Substance contenue dans tous les fruits à noyaux. IJ y en a quatre ~ortes employées par le Liquo– riste: 1° Amandes douces. - Ce sont les fruits de l'arhre appelé amandier. li y a deut sortes d'amandes douces ; l'une à coque dure, appelée amande à la dame; l'autre, à coque fragile, ap– pelée amande princesse. On connaît aussi, dans le commerce. les amandes dures, de Chinon. d'Espagne, de Milhaud, flots et triées; mais, quelle que soit la sorte qu'on emploie. on doit choisir les amandes pleines, entières, bien nourries, sèches. bien saines et ;i la pellicule fine, jaune clair. Elles doivent être blanches 1lans l'intérieur, faciles à casser, et point rances. l.orsqu'on mâ,hl' les amandes doui:e~, elle~ lai!l~ent un goût
Made with FlippingBook - Online Brochure Maker