1855 Traité des liqueurs, et de la distillation des alcools ou, Le liquoriste et le distillateur modernes

DU LIQU.UR!l.

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V .tl'llLLI. - Fruit d'une plante grimpaole el paruite du Me1ique et du Pérou. Ce fruil, eo forme de silique, long de t:S a i:S centimètres sur quelques millimètres d'épaisseur seu– lement, est noirâtre, ridé, et renferme une pulpe brune, molle, contenant une prodigieuse quantité de semences e1cessivem11ot tenues At d'une odeur forte et très-agréable. Les indigènes ont soin de Je récolter avant sn parfaite maturité pour éviter qu'il ne s'ouvre et ne lai11~e écouler un suc balsamique qu'il contient (baume de vanille). lis l'enduisent ensuite d'une couche d'huile d'acajou ou de ricin, afin de lui conserver 11a souplesse; ils en forment de petites bottes qui nous arrivent enfermées dans des boîtes métalliques. On prétend que ce fruit ,·ert n'a pas d'odeur, qu'il l'acquiert en séchant et par une sorte de fermentation. La bonne vanille est celle qui se recouvre naturellement de petites aiguilles très-fines d'acide benzoïque (vanille givrée). Ce caractère e11t souvent imité par les droguistes au moyen de l'acide benzoïque artificiAI. lis la roulent pour cela dans l'acide henzoîque en aiguilles fines, extrait du benjoin; il en reste quelques fragments adhérents aux gousses qui prennent alors l'apparence des gousses givrées naturellement. Celte falsifica– tion, qui n'a d'autre but que d'en rendre la Tente plus facile, se reconnait à ce que la vanille givrée naturellement, présente des cristaux en général très-petits et très-aigus, qui ont souvent une direclion perpendiculaire à la surface de la gousse, tandis que celle qui l'a été artificiellement, offre des cristaux plus larges, plus volumineux et appliqués sur la surface. Le pris de la vanille étant toujours trè.s-élevé, il arriTe fré– quemment que les négociants vendent des gousse11 qui, restées sur la plante après leur maturité, se sont ouvertea et ont laisaé échapper Je baume ou principe aromatique; ils les recouvrent RTec soin , et les enduisent de baume du Pérou pour leur don– ner de l'odeur; ils ont soin ensuite de les placer au milieu des bottes de vanille de bonne qualité. On se prémunit contre celle fraude par un examen sévère des gou88811. L1t vanille e&t un des aromates les plus recherchés, surtout par les chocolatiers, confiseun, glacien, liquoristes et parfu– meurs : on la consid~re, en médecine, comme très-e1citante. VUJUS. - (Voir IAISll'I DB MALAGA). Vtaomou11. - Petite plante qui est commune dans les bois !9

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