1855 Traité des liqueurs, et de la distillation des alcools ou, Le liquoriste et le distillateur modernes

68 TRAITÉ froide, et à l'extrémité duquel on met un récipient pour recevoir le liquide à mesure qu'il distille; on bouche hermétiquement les douilles de la cucurbite et c.lu cha– piteau, afin qu'il ne sorte aucune vapeur; on lute les jointures avec de la pâte un peu forte, faite avec de la farine délayée dans de l'eau; on applique cette colle sur la partie que l'on veut luter, et on y étend des bandes de 1iapier fort ou des rubans de fil de la largeur de deux doigts t)UC l'on enduit de cette même colle des deux côtés; on applique ces bandes sur les jointures de l'alambic Mjà encollées d'avance, en ayant soin de les faire joindre parfaitement. Tout étant ainsi disposé , on allume le feu sous la cu– curbite en faisant attention de ne pas le pousser trop fort surtout au commencement de la distillation; on augmente ensuite progressivement, et selon lP- besoin ; lorsque les premières gouttes sortent, on le tient plus mo– déré afin que les '\'apeurs du liquide 1missent avoir le temps de se condenser et qu'il n'y ait pas de coup de (eu. La distillation doit être conduite de manière que le liquide coule également et uniformément. On obtient oe résultat en dirigeant le feu avec intelligence : les variations qu'on apporte dans la chaleur qu'on applique à la cucurbite accélèrent ou ralentissent la distillation; l'opération du chauffage doit être -surveillée avec atten– tion , surtout lorsqu'on distille à feu nu. On opère con– venablement lorsqu'on entretient un filet moyen, car si l'on distillait goutte à goutte, on pourrait ne retirer qu'une eau ou qu'un spiritueux très-peu chargé de principe aromatique : le feu poussé avec force fait monter les {f egme.5 avec l'eau ou avec l'esprit Pt

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