1855 Traité des liqueurs, et de la distillation des alcools ou, Le liquoriste et le distillateur modernes
DES UQUBURS. 71 reu , en se confonnant aux preseriptions indiquées pour la distillation à feu nu. La distillation au bain-marie ne demande pas autant de soin que celle à feu nu; mais, néanmoins, il faut avoir la précaution de rafraichir souvent le réfrigérant et de ne pas tirer plus de liquide qu'il ne convient. Par la distillation au bain-marie on obtient des pro– duits plus purs et plus légers que ceux de la distillation à feu nu, c'est-à-dire que les esprits sont plus forts en degrés, les parfums plus suaves et n'ont jamais le goût d'empyreume. L'emploi du bain- marie permet aussi d'éviter l'action destructive de la chaleur sur les liquides etlcs sub11tances à distiller. Il est toujours avantageux, pour la qualité des produits, d'y avoir recours , à moins que le degré d'ébullition du liquide à distiller soit le même ou soit inférieur, et d'une quantité importante, à celui qui sert de bain-marie. Exemple : on voudrait obtenir une eau aromatique au moyen de la distillation au bain-marie : la transmission du calorique agissa!lt sur deux liquides de même degré, serait lente et insuffisante pour déter– miner dans la cucurbite une ébullition convenable, et la distiUation marcherait avec tant de difficultés, qu'il deviendrait extrêmement dispendieux de la pousser jutJ– qo'à la ftn. Si , au contraire , on voulait distiller des huiles volatiles au bain-marie , ayant de l'eau dans la cucurbite pour la transmission du calorique, cela de– viendrait impossible : on pourrait, dans quelques cir– cooslances, employer l'huile ou autres liquides pour ser– vir de bain-marie, afin de produire un degré supérieur à celui du liquide à distiller, mais il peut arriver aussi
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