1855 Traité des liqueurs, et de la distillation des alcools ou, Le liquoriste et le distillateur modernes

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DES LIQUEURS.

quintessence; il l'obtenait par des cohobalions failes à une douce chaleur de fumier pendant plusieurs jours. Le premier appareil employé pour ces opérations , fut l'ap– pareil distillatoire en verre qui est encore en usage dans tous le~ laboratoires de chimie. Michel Sarnnarole, qui vivait au commencement du xv• siècle , nous a laissé un traité ( conficienda aqua vilœ), où l'on indique un nouveau procédé qui consiste à mettre le Tin dans une chaudière de métal et à rece– "Yoir la vapeur dans un tuyau placé dans un bain d'eau froide. La vapeur condensée coule dans un récipient. Il observe que les Distillateurs plaçaient toujours leur établissement près d'un courant d'eau pour avoir de l'eau fraiche à leur disposition. Les anciens appelaient le tuyau contourné du serpentin vitis, par rapport à ses sinuosités. Ils employaient, pour luter les jointures de l'appareil, le lut de chaux et de blancs d'œufs ou celui de colle de farine et de papier. Savonarole ajoute que, dans son temps, on a introduit l'usage des cucurbites de verre pour obtenir de l'eau– de-Tie plua par(aite, et que l'on coiffait ces cucurbites d'un chapiteau que l'on rafraichissait a..ec des linges mouillés. li conseille d'employer de grands chapiteaux pour multiplier les surfaces. Il dit que quelques-uns rendaient le col qui réunit la chaudière au chapiteau le plus long possible, pour obtenir de l'eau-de-vie parfaite en un iw.ul coup. li ajoute qu'un de ses amis avait placé la chaudière au rez-de-chaussée et le chapiteau au faîte de sa maison; dans le nombre des moyens qu'il donne pour juger des degrés de spiritnosité de l'eau-de-vie, il indique les suivants comme étant 11ratiquést.le son tem1ls.

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