1855 Traité des liqueurs, et de la distillation des alcools ou, Le liquoriste et le distillateur modernes

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TRAITÉ

• sait de mettre dans une bouteille d'eau ordinaire quel- • 'lues fleurs de roses, Pl d'y ajouter un peu d'huile de • vitriol, de passer ensuite au bout d'un quart d'heure » ce qui, essayé antérieurement, m'avait très-bien réussi. » J'avais en effet l'odeur et la couleur de la rose. J'ai 11 donc appliqué ce moyen à la distillation en mettant • dans une cornue des fleurs de roses , de tiJleul , • d'œillets, de sureau, à l'aide d'une eau ordinaire et • aiguisée d'huile de vilril'l : le produit que j'ai obtenu • était un liquide très-suave, nullement acide , sans ,, odeur sulfureuse, et ne précipitant pas par des dissolu– • lions caustiques. Je ne sais si, par le temps, il n'éprou– 'O vera pasquelques changements dans ces principes. Peut- • ~tre , au contraire, que cette sorte de mucosité qui se • fonne même dans. les eanx distillées inodores, ne • prendra pas naissance. • On remarquera que lorsqa'on distille une plante sèche avec de l'eau, l'huile volatile ayant subi une altération per son contact prolongé avec l'oxygène de l'air, en est devenue moins soluble ; par conséquent on devn en ob– tenir davantage. Le même effet a lieu lorsqu'en em– ployant une plante fraîche, on commence la dlslillation avec de l'eau froide : l'oxygène contenu dans l'eau se porte sur l'huile volatile, l'altère et la rend insoluble. Par conséquent, elle se séparer-cl encore dans ce cas; mais au contraire, si l'on se sert d'eau bouillante pour com– mencer la distillation, ou, ce qui revient au même, si l'on en suspead les plantes fraîches au milieu de la vapeur d'eau, l'b.ltile Tolatile ak>rs n'est pas altérée et se dis- 80Ul complétement dans l'eau qui distille. l?ar la même railOB, les huiles volatiles. lts plus alté-

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