1876 Traité de la Fabrication des liqueurs et de la distillation des alcools

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DES LIQUEURS.

que rien ne démontrait d'une manière positive l'exis- tence de ce corps qu'on avait admis sur la foi des an- CIens; il prétendit même que les odeurs étaient le ré- sultat de la dissolution dans l'air d'une portion du corps odorant lui-même, et que l'intensité de ces odeurs dépendait du plus ou moins de volatilité de ce corps. Malheureusement cette théorie, séduisante par Sa simplicité, ne s'accorde pas avec les faits connus. n septembre 1820, j'ai publié quelques considéra- tons sur l'arôme, et, sans prétendre ramener aux an- tennes idées, je crois avoir démontré que, dans beaucoup de circonstances différentes, l'odeur qui ernane d'un corps n'est pas uniquement due à une VOlatilisation d'une partie de ce corps dans l'espace, thais bien à une combinaison réelle d'une substance SOUvent inodore par elle-même avec un produit très- Volatil qui lui sert de véhicule. C'est ainsi que le rnusc, l'ambre, le tabac et tant d'autres substances re manifestent leur odeur qu'à l'aide de l'ammo- niaque. Le musc bien desséché au bain-marie n'est Pus odorant, et l'eau qui s'en est dégagée est ammo- THacale. Qu'on l'imprègne d'une nouvelle quantité Ammoniaque en le laissant séjourner dans les la- trInes, comme le font quelquefois les parfumeurs, ou Ue cette ammoniaque provienne d'une décomposi- tIon spontanée, l'odeur reparaîtra avec toute son in- tensité primitive. L'ammoniaque n'est pas le seul véhicule odorant : j'ai cité, dans les observations ci- dessus mentionnées, l'exemple de l'huile essentielle e quelques crucifères, et particulièrement celle du flapis nigra. Là ce n'est pas à coup sûr de l'alcali vo- bl qui sert à l'expansion, puisqu'on sait au con- -----, 8.

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