1876 Traité de la Fabrication des liqueurs et de la distillation des alcools
TRAITÉ DE LA FABRICATION
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et contenant par conséquent
sur la substance,
une cer-
taine quantité d'huile volatile; 5° N'employer qu'une quantité d'eau suffisante pour empêcher les matières de brûler, et recharger à plusieurs reprises la première eau distillée sur une nouvelle quantité de substance; 6° Saturer l'eau de la cucurbite avec du sel marin, principalement pour les substances exotiques dont l'huile est plus pesante que l'eau. Par ce moyen, on augmente la densité du liquide et on l'oblige de pren- dre son ébullition à une plus haute température. L'eau ordinaire bout à 100 degrés centigrades, l'eau salée demande 106 degrés. On se servira également, comme dans les eaux aro- matiques, du récipient florentin, et on aura soin aussi de rafraîchir souvent l'eau du serpentin pour les huiles fluides, et de la tenir à 3o ou 4o degrés pour les huiles qui se concrètent facilement. La distillation des huiles volatiles s'opère mieux dans les alambics à tète de Maure que dans les alam- bics à col de cygne. On peut d'ailleurs en graduer facilement la température, et il est moins difficile de purger un conduit droit de l'huile qui y adhère et lui communique son odeur, qu'un conduit contourné. On peut aussi se servir avec avantage de l'alambic à sys- tème Soubeiran. Pour extraire les huiles volatiles, on emploie géné- ralement les fleurs et les plantes dans leur fraîcheur ; cependant il est des plantes sèches qui produisent da- vantage que les fraîches : quelquefois ces dernières n'en fournissent pas du tout. La mille-feuille et Ie baume des jardins, par exemple, présentant d'une
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