1876 Traité de la Fabrication des liqueurs et de la distillation des alcools
DES LIQUEURS.
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d'Adam, Cellier-Blumenthal conçut l'idée de multi- plier presque à l'infini les surfaces du vin soumis à la distillation pour économiser du temps et du combus- tible. En conséquence, il fit circuler les vapeurs, qui s'échappent de la chaudière, sous de nombreux pla- teaux placés les uns sur les autres, et contenant cha- cun une couche de vin d'environ 27 millimètres d'épaisseur. Ces plateaux sont sans cesse alimentés par du vin chaud qui coule de l'un à l'autre en laissant évaporer l'alcool, le résidu se rend dans la chaudière où se termine la distillation. Le vin dépouillé d'esprit s'échappe sans interruption de la chaudière par une ouverture latérale. M. Ch. Derosne, de Paris, en 1818, a perfectionné encore cet appareil à distillation continue, et en a fait un des instruments les plus parfaits de notre époque. Nous donnerons plus loin la description de cet appa- reil, ainsi que de ceux employés en ce moment par les distillateurs brûleurs de vins, mélasse, fécule, bette- rave, etc. En 1813, époque où Cellier-Blumenthal prenait un brevet de quinze années pour son appa- reil, Baglioni et Pierre Alègre en prenaient chacun un de la même durée pour les alambics qui portent leur nom. Celui du premier a longtemps été en usage dans les environs de Bordeaux, et celui de Pierre Alègre dans la Provence et aux environs de Paris, ce dernier particulièrement pour la distillation des fécules et des mélasses; mais ces appareils, il faut bien le dire, sont inférieurs à ceux que l'on emploie aujourd'hui. Il résulte de ce que nous venons de dire que la dis- tillation n'a véritablement fait de progrès qu'à partir de 1 780, époque à laquelle Argand inventait le
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