1876 Traité de la Fabrication des liqueurs et de la distillation des alcools

DES LIQUEURS.

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Stable, et, comme elle, reste congelé à la température de 10 degrés au-dessus de zéro. Cette fraude est facile à reconnaître : lorsque, par Une légère chaleur, l'huile est redevenue liquide, elle n'a ni la fluidité ni la mobilité de l'huile volatile de roses pure; l'alcool n'en dissout qu'une faible partie, et elle laisse sur le papier qu'on en imbibe une tache que la chaleur ne dissipe pas entièrement. A propos de l'essence de roses, nous empruntons à Une brochure publiée à ce sujet, en 1804, par M. Lan- ces, un renseignement que nous croyons peu connu. * Pourrait-on imaginer, dit ce savant orientaliste, qu'un procédé à la fois aussi simple et aussi répandu dans l'Orient, et même sur les côtes de l'Afrique occi- dentale, lequel est le résultat d'un autre connu depuis Un temps immémorial (eau de roses), ne date pas de deux cents ans? Cette opinion diffère beaucoup de celle de plusieurs savants. » De toutes ses recherches dans les écrivains orien- taux, il résulte qu'avant 1021 de l'hégire (16 12 de ere vulgaire), l'essence de roses était complètement Inconnue. 6 Dans une Histoire des Grands Mogols, de 1525 à 77, la découverte de l'essence de roses est men- tionnée de la manière la plus positive dans ces deux Passages : * L'essence d'eau de roses, que la princesse (Noùr- jihàn-Beygum) nomma d'abord essence de Djihân- 8uyr, ainsi que quelques autres parfums d'un moindre Prix dont elle procura la jouissance aux hommes peu favorisés de la fortune, sont de son invention et de celle de sa mère. »

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