1876 Traité de la Fabrication des liqueurs et de la distillation des alcools

TRAITÉ DE LA FABRICATION

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que très-difficilement La marche de cet aréomètre est inverse de celle de l'alcoomètre c'est-à-dire que son échelle est descendante : moins il s'enfoncera dans un liquide, plus il indiquera de par" ties sucrées. Le pèse-sirop est généralement un tube en verre soufflé et lesté à la partie inférieure avec du petit plomb de chasse; les inconvénients attachés à une trop grande longueur de tige doivent engager le h' quoriste à avoir plusieurs pèse-sirops : l'un compren- dra les densités de o à 20 degrés, l'autre de 20 à 5o degrés. On conçoit qu'à longueur de tige égale, les degrés seront quatre fois plus grands et que l'on y observera des demies et des quarts de degrés aussi facilement que des degrés entiers sur un aréomètre portant l'échelle entière. Comme tous les aréomètres, le pèse-sirop est d'autant plus sensible que son vo- lume plongé est plus considérable et sa tige plus fine- La chaleur établit une différence de degrés assez sensible dans les liquides sucrés : ainsi, un sirop mar- quant 31 degrés bouillant donnera 35 degrés froid; il est donc indispensable, chaque fois que l'on voudra connaître le degré d'un sirop d'une manière exacte, de le ramener à la température de 15 degrés centi- grades. Une négligence que commettent souvent les liquo- ristes est de prendre le pèse-sirop avec les mains sales, de laisser sa tige souillée de matières étrangères, ou au moins mouillée, quand ils ont eu la précaution de le laver. En outre, ils plongent l'instrument sans soin dans le sirop à peser, de sorte qu'avant de prendre son point d'équilibre il oscille et se recouvre de h' dans le liquide.

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