1876 Traité de la Fabrication des liqueurs et de la distillation des alcools
DES LIQUEURS. 251 Cependant il est certain, et personne ne peut le con- tester, que, autant l'abus des spiritueux et des li- seurs peut être pernicieux, autant leur usage mo- déré devient salutaire.
Paucula non lædlllit pocula, multa nocent. Boire peu fait du bien, boire beaucoup fait mal. (Ecolede Salerne.)
surtout
Prises avec modération et convenablement,
l'estomac et
les liqueurs fortifient
après les repas, ldent la digestion. ans toute l'économie,
L'action de ces liquides se ressent
aux organes
principalement
« Sai-
moteurs sensitifs et intellectuels.
Llrculatoires,
SlSSant le palais par leur énergie, dit Brillat-Savarin, et l'odorat par les gaz parfumés qui y sont joints, les ,lqueurs forment en ce moment le nec plus ultra des Puissances du goût. » La thérapeutique retire aussi quelques secours des s Plritueux et des liqueurs : exemple, l'eau de mélisse He des Carmes, l'eau vulnéraire, l'élixir de Garus, eelui de longue vie, etc. En effet, les liqueurs, com- posées de sucre, d'alcool et de plantes ou drogues usi- teles tous les jours en médecine, ne sont-elles pas tes-mêmes des mé d icaments sous une forme agréa- ,e? L'anis, la coriandre, l'absinthe, l'hysope, le citron, l'orange, l'iris, la vanille, la cannelle et le gi- rofle, ne sont-ils pas tous les jours administrés aux
diraiSonsprécieuses, il y aurait là une prétention déraisonnable, et je dioal êrne ridicule. Le feu produit l'incendie, le pain donne des in- noestJons, ce ne sont pas là des raisons pour exclure ces agents de notre économie.» (Dictionnaire du Commerce, t. Ier, Des esprits.)
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