1876 Traité de la Fabrication des liqueurs et de la distillation des alcools
DES LIQUEURS.
33
distillateurs et les liquoristes, les fleurs, les plantes, les fruits, les grains, les racines, et tous les corps qui contiennent un principe féculent, sucré ou aroma- tique. Cette opération peut rendre et a rendu de grands services; elle a été pendant très-longtemps le seul moyen d'analyse qu'employaient les anciens chimistes, lesquels ont toujours distingué trois sortes de distilla- tions, qu'on a désignées sous trois dénominations dif- férentes, savoir : per ascenSllm, per descensum, et la troisième perlaïus. La distillation per ascensum est celle qu'on fait ordi- nairement dans les alambics. Le feu ou la vapeur est placé sous l'appareil qui contient la matière qu'on Soumet à la distillation. La chaleur fait élever les va- peurs, elles se condensent en liquide dans le serpen- tin, ce liquide coule par le bas de ce dernier vase. La distillation per descensum a lieu lorsqu'on met le feu au-dessus de la matière qu'on veut distiller; les vapeurs quise dégagent des corps, ne pouvant s'élever comme dans la distillation ordinaire, sont forcés de se précipiter dans le vase inférieur placé à ce dessein. Exemple : on pose un linge sur un verre à boire, on place sur ce linge, qui doit être un peu lâche, des clous de girofle concassés; on met par-dessus cet ap- pareil un plateau de balance qui joint le plus exacte- ment qu'il est possible les parois du verre; on remplit de cendres chaudes la partie concave du plateau de balance : la chaleur, agissant sur le girofle, en dégage de l'eau et de l'huile volatile qui se rassemble au fond du verre : c'est ce que l'on nomme distiller per des- censum.
I. -
3
Made with FlippingBook - Online magazine maker