1876 Traité de la Fabrication des liqueurs et de la distillation des alcools

DES LIQUEURS.

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distillateurs et les liquoristes, les fleurs, les plantes, les fruits, les grains, les racines, et tous les corps qui contiennent un principe féculent, sucré ou aroma- tique. Cette opération peut rendre et a rendu de grands services; elle a été pendant très-longtemps le seul moyen d'analyse qu'employaient les anciens chimistes, lesquels ont toujours distingué trois sortes de distilla- tions, qu'on a désignées sous trois dénominations dif- férentes, savoir : per ascenSllm, per descensum, et la troisième perlaïus. La distillation per ascensum est celle qu'on fait ordi- nairement dans les alambics. Le feu ou la vapeur est placé sous l'appareil qui contient la matière qu'on Soumet à la distillation. La chaleur fait élever les va- peurs, elles se condensent en liquide dans le serpen- tin, ce liquide coule par le bas de ce dernier vase. La distillation per descensum a lieu lorsqu'on met le feu au-dessus de la matière qu'on veut distiller; les vapeurs quise dégagent des corps, ne pouvant s'élever comme dans la distillation ordinaire, sont forcés de se précipiter dans le vase inférieur placé à ce dessein. Exemple : on pose un linge sur un verre à boire, on place sur ce linge, qui doit être un peu lâche, des clous de girofle concassés; on met par-dessus cet ap- pareil un plateau de balance qui joint le plus exacte- ment qu'il est possible les parois du verre; on remplit de cendres chaudes la partie concave du plateau de balance : la chaleur, agissant sur le girofle, en dégage de l'eau et de l'huile volatile qui se rassemble au fond du verre : c'est ce que l'on nomme distiller per des- censum.

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