1876 Traité de la Fabrication des liqueurs et de la distillation des alcools

46 TRAITÉ DE LA FABRICATION Plusieurs conges de diverses grandeurs pour opérer le mélange des liqueurs. Ce qu'on appelle conge (fig. 5, Pl. II) est une espèce de fontaine en cuivre étamée en dedans, ayant une échelle, a, qui indique la quantité de liquide se trouvant dans l'appareil, et munie d'un robinet, b, et d'un couvercle, c. Une grande sébile en bois (fig. 6, Pl. II), cerclée et garnie en fer avec deux poignées, soutenue à la hau- teur de i mètre environ du sol par quatre cordes, a, attachées au plafond, laquelle sébile est mise en mou- vement avec un boulet de canon, b, en fer, du poids de ioà 12 kilogrammes, et sert à broyer les amandes pour le sirop d'orgeat. Il existe à Paris plusieurs mé- caniques pour le même objet; nous les connaissons presque toutes et nous sommes assuré par nous- même qu'elles sont inférieures à la sébile. Nous devons dire cependant que nous avons vu à Orléans, chez MM. Viale et Cie, liquoristes en gros, un moulin sem- blable à ceux employés par les moutardiers, lequel servait à broyer les amandes et donnait d'excellents résultats. Nous en parlerons à l'article Sirops d'orgeat. Un cylindre ou brûloir pour torréfier le café et le cacao, un moulin à café; un mortier en pierre ou en marbre, avec pilon en bois, un petit mortier en cuivre. Un grand mortier en fer pour piler les substances dures, avec une sorte de poche en peau, laquelle est attachée autour du mortier et percée par le fond pour laisser passer le pilon (fig. 7, Pl. II). Des tamis en crin et en soie pour passer les liquides, un siphon à robinet et une pompe dite bat-beurre, en fer-blanc, pour dépoter les eaux-de-vie et liqueurs en tonneaux, et un petit siphon, soit en verre, soit en

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