1876 Traité de la Fabrication des liqueurs et de la distillation des alcools

DES LIQUEURS.

67

et uniformément.

On obtient

liquide coule également ce résultat en dirigeant

le feu avec intelligence : les variations qu'on apporte dans la chaleur qu'on ap- plique à la cucurbite accélèrent ou ralentissent la distillation ; l'opération du chauffage doit être sur- veillée avec attention, surtout lorsqu'on distille à feu nu. On opère convenablement lorsqu'on entretient un filet moyen, car si l'on distillait goutte à goutte, on pourrait ne 'retirer qu'une eau ou qu'un spiritueux très-peu chargé de principe aromatique : le feu poussé avec force fait monter les flegmes avec l'eau ou avec l'esprit et l'huile volatile, ce qui rend le liquide détestable et lui donne le goût d'empyreume. Il ar- rive souvent même que, par un coup de feu forcé, le liquide de la cucurbite passe en nature dans le ser- pentin et entraîne avec lui les substances destinées à l'aromatiser. L'eau du réfrigérant dans laquelle le serpentin se trouve plongé doit être souvent rafraîchie ; car les vapeurs qui passent dans l'intérieur du serpentin sont condensées successivement en parcourant toujours de nouvelles couches d'eau fraîche; et, si l'on négligeait Cette opération, l'eau s'échauffant par trop donnerait également une odeur empyreumatique au liquide. On observera en hiver, lorsqu'il gèle très-fort, de ne pas laisser d'eau dans le réfrigérant après une opération : la dilatation de l'eau par le froid pourrait forcer ou faire crever le réfrigérant et toutes les pièces du ser- Pentin. On ne doit jamais abandonner l'alambic, principale- ment lorsqu'on distille de l'esprit, parce que les va- Peurs spiritueuses sont plus promptes à partir que

-

4

4 -

5.

1.

Made with FlippingBook - Online magazine maker