1876 Traité de la Fabrication des liqueurs et de la distillation des alcools

DES LIQUEURS.

77

d'odeur et de fraîcheur; qu'elles soient fraîchement mais encore que ces fleurs soient bien nourries et bien sèches; on de- vra rejeter celles qui ont été cueillies par un temps de pluie, ou qui ont été mouillées afin d'en augmenter le poids ou de les faire paraître plus fraîches : le mouve- ment de fermentation que produit cette humidité dé- duit une grande partie du parfum des fleurs, et donne naissance à une odeur herbacée désagréable. Des fruits. — Les fruits qui ont le plus de saveur et de couleur devront être préférés; on évitera avec soin d'employer ceux qui ne seraient pas frais ou qui au- raient été échauffés par le transport ou par une cueille faite dans de mauvaises conditions, c'est-à-dire par un temps de pluie. Une trop grande maturité leur serait paiement nuisible. On choisira les fruits dont l'enve- loppe est saine et bien tendue : ce signe extérieur est llne preuve de qualité. Des plantes. — Il y a deux sortes de plantes, les fraîches et les sèches. Les plantes fraîches seront cueillies par un temps Sec et clair, après le lever du soleil, afin que la rosée ou l'humidité soit dissipée; on choisira celles qui Sont saines et dans la plus grande vigueur. Les plantes aromatiques de nos climats, cultivées, lorsqu'elles sont bien exposées, sont plus odorantes et rendent plus d'huile volatile que celles croissant sans cul- ture. Lorsqu'on voudra faire sécher les plantes pour les conserver, on les mondera des herbes étrangères et des feuilles noires, mortes ou fanées; les grosses hges seront aussi supprimées, puis on les étendra, en il faudra non-seulement cueillies,

Made with FlippingBook - Online magazine maker