1876 Traité de la Fabrication des liqueurs et de la distillation des alcools

DES LIQUEURS.

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herbarum, 1478) que pour avoir promptementde l'eau de roses odorante, il suf- * fisait de mettre dans une bouteille d'eau ordinaire b quelques fleurs de roses et d'y ajouter un peu * d'huile de vitriol, de passer ensuite au bout d'un b quart d'heure, ce qui, essayé antérieurement, m'a- 1 vait très-bien réussi. J'avais en effet l'odeur et la * couleur de la rose. J'ai donc appliqué ce moyen à la * distillation en mettant dans une cornue des fleurs » de roses, de tilleul, d'œillets, de sureau, à l'aide ) d'une eau ordinaire et aiguisée d'huile de vitriol : * le produit que j'ai obtenu était un liquide très-suave, ) nullement acide, sans odeur sulfureuse, et ne pré- 1 cipitant pas par des dissolutions caustiques. Je ne ) sais si par le temps il n'éprouvera pas quelques * changements dans ses principes. Peut-être, au con- ) traire, que cette sorte de mucosité, qui se forme f même dans les eaux distillées inodores, ne prendra » pas naissance. » , Ou remarquera que lorsqu'on distille une plante seche avec de l'eau, l'huile volatile, ayant subi une itération par son contact prolongé avec l'oxygène de l'air, en est devenue moins soluble; par conséquent, On devra en obtenir davantage. Le même effet a lieu lorsqu'en employant une plante fraîche on commence la distillation avec de l'eau froide; l'oxygène contenu dans l'eau se porte sur l'huile volatile, l'altère et la rend insoluble. Par conséquent, elle se séparera en- core dans ce cas; mais au contraire, si l'on se sert d'eau bouillante pour commencer la distillation, ou, Ce qui revient au même, si l'on suspend les plantes fraîches au milieu de la vapeur d'eau, l'huile volatile lapidum et animalium,

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