1886 Memoire sur le Vin de Champagne by M Louis-Perrier
connue,exacte, soit parce qu'on se lassé de tout et qu'on aspire au changement, on a fait du vin rosé. Le 9 janvier 1739, M. Bertin du Rocheret (1) en- voyait deux pièces, deux caques à M. Jubécourt, au prix de cent cinquante à deux cents livres. L'année suivante, 21 juillet, il demandait à M. Durand, son beau-frère, comment il fallait s'y prendre pour obtenir vingt-quatre flacons œil de perdrix; il voulait sans doute fournir du vin sem- blable à celui d'un concurrent qui avait adopté pour le sien cette qualification d'ailleurs depuis longtemps connue (2). En 1747, le vin rosé se vendait à Ay trois cents livres; en 1749, cinq cents livres (;). (t) Lieutenant criminel à Epernay, né en 1693, mort en 1762 il a laissé des Mémoires il était propriétaire .de vignes à Ay1, Pierry, Epernay. (2) Un trouvère du treizième siècle recommandait déjà cette couleur dans le vin autrefois si célèbre de Saint-Pourçain: Car je sui nés de bonne branche, Qui n'est trop rouge ni trop blanche. J'ni la bouche, j'ai la couleur, (La desputoison dit vin et de l'iau, dans le Nouveau Re- cueil de Contes, Dits et Fabliaux, publié par A. Jubinal, 1839, t. I, p. 302). (3) La queue deux pièces de cent quatre-vingt-dix litres chacuné. Nus homs ne peut trover meilleur. Œil de perdris, c'est mon viaire, A meilleur couleur né puis traire.
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