1886 Memoire sur le Vin de Champagne by M Louis-Perrier
Guy-Patin, dans une de ses lettres, voulant exprimer le cas qu'il faisait du vin d'Ay: cc C'est, dit-il, celui que Dominicus Baudoin appeloit chez M. de Thou, vinum dei. » Sans doute par une sorte de jeu de mots entre De: et d'Ay. Et, dès 1 $88, Paumier, médecin normand!; auteur d'un Traité des vins, écrivait « Les rois et les princes en faisoient leur breuvage ordinaire. » II faut savoir gré à l'abbé de Marolles, ce traducteur et commentateur également inépuisa- ble, d'avoir profité d'un passage de Martial pour nous donner la liste' des vins dont Martial n'avait pas parlé, et qu'il estimait les meilleurs de France. On y trouve dans 'le rang le plus honorable Aï, Avenay, Épernay; puis Chabli, Tonnerre, deux vignobles que la Bourgogne, déjà riche de son fonds, s'est appropriés. On n'emprunte néces- sairement qu'aux riches. Quant au fameux Ordre des Coteaux dont les plus fins connaisseurs du dix-septième siècle se déclaraient profès, on sait qu'ils étaient situés dans le territoire de Reims c'était Aï, Hautvil- lers, Avenay, Verzenay, Sillery. Les uns n'en comptaient que trois: Aï, Hautvillers, Verzenay: le Père Bouhours disait des fondateurs de l'ordre, Saint-Evremont, le comte d'Olonne et le comte de Laval-Bois-Dauphin « Ces Messieurs ne sauroient manger que du veau de rivière il faut que leurs lapins soient de la Rocheguyon ou de
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