1886 Memoire sur le Vin de Champagne by M Louis-Perrier
vie dans la maison que ces religieux possédaient à Pierry, et dont la réputation de fin connaisseur n'était guère moins bien établie que celle de dom Perignon. Il s'entendait également à faire bien le vin et à le vendre bien (i). On recherchait alors singulièrement la cuvée que les bons Pères ti- raient d'une de leurs vignes, appelée le Clos- Saint-Pierre et, pour en obtenir, les amateurs offraient des prix ordinairement très-élevés. Après avoir vu vers quelle époque nos raisins se sont convertis en vins blancs, nous apprendrons encore de l'auteur, du Mémoire déjà cité, quand ces vins, d'abord tranquilles, sont devenus mous- seux. « Depuis plus de vingt ans (1698), le goût des François (2) s'est déterminé au vin mousseux on l'a aimé, pour ainsi dire, jusqu'à la fureur; on a commencé seulement d'en revenir un peu dans les trois dernières années. » (3). D'après cette autorité, le vin mousseux n'au- rait été connu en Champagne que vers la fin du dix-septième siècle. Le nouveau procédé fut accueilli avec une sorte d'enthousiasme la mousse fit fureur mais quelques années passèrent (vers (1) Note du poëme de la Glacière, de Bertin du Ro- cheret, t, ..I. (2) Page t La. deuxième édition, qui est de 1722, porte de. puis sept à huit ans.
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