1886 Memoire sur le Vin de Champagne by M Louis-Perrier
trouvé chez mon grand-père Bertin, fameux com- missionnaire à Reims, un soufflet à soutirer et un boyau. » Il paraît aussi qu'alors, à moins de stipulation contraire, le vendeur ne fournissait pas de vin pour remplir la pièce après le soutirage car M. Bertin ajoute: « je doute que dom Rapport(i) souscrive au remplissage. » Après le collage et le soutirage vient la mise en flacons: « Quand on veut tirer (2) le vin en flacons, on met au tonneau une petite fontaine de métal, re- courbée par le bas afin que le vin puisse couler dans le flacon au-dessous duquel il y a une cu- vette ou un baquet, pour ramasser le vin qui pour- roit s'écarter on bouche à l'instant fort soigneu- sement chaque flacon avec un bon bouchon de liége bien choisi, qui ne soit pas vermoulu, mais qui soit bien solide et bien uni. Ces sortes de bouchons coûtent cinquante à soixante sols le cent. « On lie avec une ficelle forte le bouchon avec le goulot et si c'est du vin fin, on met un ca- chet avec de la cire d'Espagne afin qu'on ne puisse pas changer le vin ni le flacon. « On place les flacons sur deux 'ou trois doigts de sable à demi renversés les uns contre les autres. Quand
(1) Le successeur de dom Perignon. (2) Page 2q du Mémoire.
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