1886 Memoire sur le Vin de Champagne by M Louis-Perrier
le bon goût, qu'il n'a jamais quand il mousse, mais bien un goût de travail et de vendange aussi ne mousse-t-il qu'à cause qu'il travaille. » Et M. le Maréchal d'Artagnan, de répondre, le 25 du même mois (1), du camp devant Fri- bourg « Je vois combien j'ai eu tort de demander que vous fassiez tirer mes quarteaux de vin pour qu'il pût mousser c'est une mode qui règne partout surtout à la jeunesse mais je suis ravi de ce que vous me mandez sur le moussage, je vous promets doresnavant de ne point vous en parler davantage; en mon particulier je m'en soucie fort peu, mais je veux qu'il soit clair, fin et qu'il ait beaucoup de parfum de Champagne. » Le 16 décembre même année, M. le Maréchal de Montesquiou demande trois quarteaux de, vin, et le 20, M. Bertin lui répond (2) « Il vous plaira me faire savoir en quel temps vous croyez devoir boire ce vin, et si c'est pour le boire en mousseux je n'en serois pas d'avis; le moussage ôtant aux bons vins ce. qu'ils ont de meilleur, de même qu'il donne quelque mérite aux petits vins. » Telle était l'opinion d'un connaisseur sur le changement qui s'opérait dans les goûts ou plutôt dans les habitudes; mais il faut bien le dire, cette
(i) Lettre de Bertin, no 204. (2) Lettre de Bertin, n° 206.
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