1886 Memoire sur le Vin de Champagne by M Louis-Perrier
opinion ne prévalait pas on voulait du vin mous- seux et la prédilection dont ce vin était l'objet allait dans ce temps jusqu'à la fureur, ainsi que le Mémoire contemporain nous l'apprend (i). Peut-être, dira-t-on, M. Bertin père en con- damnant cete innovation, restait dans l'ornièrede la, routine. Il n'était pourtant pas le vieillard censor castigatorque minorum, car il était né en 1662 à Epernay et n'avait que quarante-neuf ans en 1711. Mais son fils, enfant de la même ville, qui y avait vu le jour 'en 1693, c'est-à-dire en même temps que le vin mousseux, en portait le même jugement quoiqu'il eût passé à Paris plusieurs années de sa jeunesse (de 1 708 à 17 16), et les trois dernières dans l'exercice de la profession d'avo- cat on ne peut donc le supposer imbu du pré- jugé paternel et d'ailleurs, ses correspondants portaient du vin mousseux un jugement semblable: dans le cas contraire, il ne manquait pas de les en gourmander. Voici ce que lui écrivait l'abbé Bignon (2) le 22 janvier 1734, vingt ans plus tard que la corres- pondance déjà citée: t, cité plus haut. (2) Petit-fils de l'Avocat-général; bibliothécaire du Roi, l'un des quarante de l'Académie française et membre honoraire 'de celle des Inscriptions et Belles-Lettres. Il mourut ù l'Isle-Belle, près Meulan, en 1743, à quatre- vingt-un ans. (t) Mémoire, page
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