1886 Memoire sur le Vin de Champagne by M Louis-Perrier
à leurs vins, n'y ont pas manqué. La correspon- dance de M. Bertin du Rocheret, si on l'avait in extenso, pourrait donner sur cet objet des rensei- gnements précis; mais elle n'existe qu'en extraits très-succincts (1). Le 29 décembre 1726, il écrit à son parent Bertin de Drelincourt « Manière d'accommoder le vin de Cham- pagne » tel est le sommaire de sa lettre. En annonçant son vin à M. Delorme, le 5 sep- tembre 1725, il dit « le mousseux et ligueur, trente sols; o l'autre meilleur, vingt-cinq sols. Il a correspondu et fait des affaires depuis 1725 jusques en 1754 avec M. Jame Chabane, Anglais demeurant à Londres en lui annonçant les vins de 1725, il écrit le 16 octobre: « Les flacons blanc, mousseux liqueur, trente, quarante, cinquante; les ambrés, non mousseux sablant, vingt-cinq sots. » Au même le 25 octobre 1750, annonçant la récolte de 1730; liqueur épicée, noblesse, sentant leur pays, trois cent cinquante livres, quatre cent cinquante livres. (1) Cependant il ne faut pas oublier que jusqu'à la fin du XVIII0 siècle, on était généralement disposé ù regarder les vins liquoreux et sucrés comme inférieurs de qualité aux vins grimpants, montants, et quelque peu surets; les mots liqueur etliquoreux pourraient donc, dans les lettres de Rocheret, n'avoir rien de commun avec l'emploi du sucre et la manutention actuelle,'
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