1886 Memoire sur le Vin de Champagne by M Louis-Perrier

Par cclle de 173 1 il lui mande, le 28' mai 1732: u Les Anglais sont aussi fous que les Français sur la liqueur et la couleur; je ne sais si nous mousserons. o Plus tard, le 7 décembre 1744, il lui annonce onze poinçons liquoreux. Après avoir si longtemps parlé de dom Peri- gnon et de son prétendu secret, on nous permet- tra de rappeler qu'on trouve dans une lettre que le normand Saint-Evremont adressait de Londres, dès 1671, au comte d'Olonne, alors relégué à Orléans pour avoir répandu quelques malins pro- pos sur la Cour: « N'épargnez aucune dépense pour avoir des vins de Champagne, fussiez-vous à deux cents lieux de Paris. Ceux de Bourgogne ont perdu leur crédit avec les gens de bon goût à peine conservent-ils un reste de vieille réputation chez lès marchands. « Il n'y a point de province qui fournisse d'ex- cellents vins pour toutes les saisons que la Cham- pagne. Elle nous fournit les vins d'Ay, d'Avenet, d'Auvillé (1), jusqu'au printemps (2); Tessy, Sillerjf, Verzenai pour le reste de l'année. "(i) La mention d'Auvillé, faite à cette date par un vieux gourmet retiré depuis dix ans en Angleterre, prouve bien que le renom de ce vignoble était établi longtemps avant dom Pcrignon. (2) Cette distinction des saisons pour le vin de Cham- pagne-est singulière, Il faut croire que dans ce temps-là