1886 Memoire sur le Vin de Champagne by M Louis-Perrier
nées, y est-il dit, où le vin graisse dans les flacons, dans les caves même, en sorte. qu'il file lors- qu'on veut le vider, comme s'il y avait de l'huile et qu'on n'en saurait boire; mais c'est pour ainsi' dire une maladie qui prend au vin et passe au bout de quelques mois, même sans le déplacer si on le met à l'air, il se dégraisse plus tôt qu'en le laissant à la cave. Il se remettra en huit jours dans un grenier bien aéré, ce qu'il ne fera pas quelquefois dans six mois de cave. « On peut encore, quand on est pressé de boire un vin gras, agiter fortement un flacon du- rant l'espace d'un miserere (une minute ou une minute et demie) et le déboucher promptementdès qu'on cesse de l'agiter; le flacon un peu penché sur le côté, rejette d'abord un demi-verre de mousse ou d'écume et le reste du vin se trouve potable, au lieu qu'il ne l'était pas auparavant. » Quand la graisse attaque le vin dans le ton- neau, le Mémoire de 1718 (1), donne le moyen de le rendre sec. « .I1 faut mettre deux ou trois poi- gnées de feuilles de groseillier sauvage dans chaque pièce, le bien remuer à diverses reprises, le laisser reposer ensuite trois jours et après le soutirer; d'autres se servent pour la même fin du blanc de six œufs sans aucun germe, d'une livre de sucre de Canarie, bien blanc et pilé très-fin,
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