1886 Memoire sur le Vin de Champagne by M Louis-Perrier
le vin en bouteilles était soumis à quelque, prépa- paration. Il est certain qu'on ne prenait pas autre- fois les précautions qui sont en usage aujourd'hui peut-être n'était-on pas aussi difficile sur la limpidité de la boisson. Une partie se consommait dès le commencement de l'année, c'était ce qui s'appelait le boire bourru (i), ou comme tocane (2), ou en nouveau (3); et on conçoit que ce vin, envoyé collé, n'avait pas le temps de déposer. Quant à celui qui se tirait en mousseux, il est probable qu'à la manière dont le vin se faisait avec des raisins d'un choix sévère, il formait peu de dépôt dans le flacon d'ailleurs, suivant la lettre de dom Grossart citée plus haut, on avait pour les vins (t) Lettre deM. Bertin pure, 8 janvier 1706, no 159, à M. d'Artaignan il y annonce l'envoi de vins non sou- tirés, mais colles, afin qu'ils soient prêts dans peu pour boire il en rappelle un précédent de vin de Pierry pour boire après la Pentecôte. (2) Lettre de M. Berlin père, du Il novembre 1711, no 184, il M. le Maréchal d'Artaignan « Un poinçon de tocane d'Ay pour boire cet hiver à commencer dès il. présent, c'est-à-dire qu'il doit être bu dans les jours gras. Et te 7 décembre 17 11, pour du vin semblable ce vin fin de tocane, d'Ay doit être bu dans les jours gras étant fait exprès pour ce temps-là autrement il pourroit s'user et perdre beaucoup de son agrément. » De même en 1716, zt février, il écrit (no 229) Vous pouvez faire boire le vin d'Hautvillers incontinent après Pâques. » Le 29 novembre 1729, à M. Chabane, il devait faire charger du clos Saint-Pierre pour boire en nouveau.
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