1886 Memoire sur le Vin de Champagne by M Louis-Perrier

d' Hautvillers un mode de collage qui l'enpréservait. On :a vu qu'il donnait ce procédé comme un secret appartenant à l'abbaye et connu seule- ment, depuis le Père Perignon, des frères Philippe et André Lemaire. Mais soit qu'il en eût transpiré quelque chose, soit que d'autres per- sonnes eussent fait la même découverte dans la manutention des vins, M; Bertin du Rocheret le transmettait, dans une lettre du 26 juillet 1752, à ce correspondant qui faisait chaque année un tirage à Londres (1). Quoi qu'il en soit, plus tard on reconnut la nécessité de débarrasser le vin du dépôt qui lui ôtait sa limpidité. On ne trouva d'abord d'autre moyen que celui de le faire passer dans une autre bouteille, c'est à-dire le transvaser on agissait ainsi pour le mousseux comme pour celui qui ne moussait pas mais en ce qui concerne le premier il y avait des inconvénients, le moindre était la diminution de la mousse l'opération en elle- même présente des difficultés: on ne peut la pra- tiquer qu'avec déperdition du vin et en y employant beaucoup de temps. Ce ne fut cependant qu'au commencement de ce siècle qu'on substitua au tranvasement du vin mousseux, l'opération du dégorgeage; il existe même encore des témoins

(1) On a la mention de l'envoi, mais non pas le secret lui-même.