1886 Memoire sur le Vin de Champagne by M Louis-Perrier

bientôt aux regards étonnés l'éclat du cristal le plus transparent c'est ce même air qui a, par sa détente et l'effervescence qu'il produit, développé l'action de l'esprit vineux dont il est le véhicule, pour que les papilles nerveuses (i) en reçoivent plus promptement l'impressiondélicieuse à laquelle elles sont disposées. Quant au piquant léger que l'on y remarque, il ne faut pas le confondre avec l'action du vin. Il dépend, ainsi que celui qu'on remarque dans les eaux acidules, du principe aéré qui y est contenu de cette ressemblance résulte une analogie du vin mousseux avec les eaux acidulés, qui prouve de plus en plus notre assertion car il n'est personne qui ne convienne aujourd'hui que l'air s'y trouve avec abondance. » II y a, bien entendu, dans cette thèse, réponse aux objections « En vain la calomnie répand de tous côtés que le pétillant de nos vins est pernicieux en vain elle prétend qu'ils n'ont qu'une chaleur nuisible et une saveur sans vertu incapables de cacher' sous des apparences insidieuses un venin perfide, ils seront toujours une image fidèle de l'ingénuité champenoise. » L'argument n'est-il pas sans réplique ? En citant cette thèse, je me suis déjà rapproché (i) Les papilles nerveuses, c'est-à-dire les extrémités arrondies des nerfs, qui tapissent la base de la langue, du palais, etc. (Note de la thèse).

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