1886 Memoire sur le Vin de Champagne by M Louis-Perrier

devait goûter les vins. Ces résultats allèrent au- delà des espérances qu'on avait conçues à Ay surtout, les vins de la seconde classe, qu'on appelle communément les vins de vignerons, s'élevèrent, quoique la récolte fut assez abondante, à un prix jusqu'alors ignoré dans les fastes de notre agriculture. » M. Cadet-Devaux fait ensuite cette observa- tion qui confirme la distinction établie dans la lettre de M. Perrier sur la différence des effets du sucre ajouté au vin avant ou après la fermentation: « Le vin mousseux, dit-il, contient peu d'esprit, et beaucoup de gaz sa verdeur, son, piquant ne se corrigent pas par l'addition du sucre mais comme cette addition se fait postérieurement à la fermentation,. le sucre n'ajoute point ou très-peu à la spirituosité de ce vin, c'est du vin sucré. » Je termine ici l'espèce de Mémoire que je me suis proposé de présenter sur d'anciens documents qui se rapportaient au vin, de Champagne. Cet essai, déjà bien long, laisse à désirer sur beaucoup de points mais il pourra donner lieu à des recherches plus approfondies; et j'espère qu'un autre, plus heureux que moi, saura compléter le

travail que j'ai commencé. Epernay, novembre 1864.

Louis-Perrier, Avocat, ancien Magistrat.