1886 Memoire sur le Vin de Champagne by M Louis-Perrier

Enfin, avant de vous lever de table, vous devez faire usage de la fève, excellent digestif, quand elle est cuite modérément dans la graisse la plus pure, car, bien qu'au dire des philosophes, la fève obstrue l'entendement, elle chasse les flegmes et les dessèche elle active la digestion, elle fait glisser rapidement les aliments dans les nombreux détours qu'ils ont à parcourir dans nos entrailles, non sans qu'un certain bruit ne nous en avertisse. Il vous faut user d'un vin qui ne soit ni trop fort ni trop faible préférer à celui que fournit le sommet de la montagne ou le fond des vallées, celui qu'on recueille sur les côtes, comme vers Epernay sur le mont Ebbon, vers Chaumuzy ài Rouvroy, vers Reims Merfy et Chaumery. Les autres vins, ou trop forts ou trop débiles, ont l'inconvénient d'entretenir les humeurs. (i) » (i) A nimio scilicct jcjunlo et apisciculisminutis quibus vesci soletis oportet penittas abstinere. Ab omnibus quoque recentioribus cibis, ab his scilicet qui eadem die, quando comedi debent, ab aquis ievantur. Aut si de volatilibus aut quadrupedibus cibus efficitur, eadem quando occiduntur die minime sumantur, Quosoportet primum exenterare et deligenti cura sale humores exsiccare, et sic postea quemque qui sanitakm habere cupit, salubriter sumere. Sed ncque a lardo sine quadrupcdibus abstinere, quoniam sine his stomachum difficile quilibet poterit reparare. Absiineatur prœterea ab omnibus qua: cruda comedi possunt, ci ab ipsa appio quo sœpe uti solctis, donec vobis a Domino rcddita sanitas plurinium confirmetur ci sic ad siccos et miseros tardiores.