1948 Le Barman Moderne Ses Cocktails by René Bresson

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LE BARMAN MODERNE

Depuis une semaine c[u'ils occupent les lieux et qu'ils explorent, rien de particulier. Un beau jour, yers 12 h. 30, alors que Lucien attendait le dessert que René terminait de préparer^ le tam-tam retentit. « René! cria-t-il, il faut partir, les Zoulous, le tam-tam! » Sur le moment, René ne bouge pas et continue son travail. Hélas, il est trop tard lorsqu'il a réalisé. Les flè ches, les sauvages sont là ; nos deux amis ont beau se planquer, ils sont pris et ligotés à "un arbre pen dant que les sauvages inspectent le camp. Mais une certaine odeur qui leur est inconnue les attire dans un endroit et ils voient une petite chose d'où s'exhale un parfum ! Ils s'y précipitent, en font le tour, osent y plonger le doigt. Quel délice l L'un d'eux, avec mille précautions, prend la petite chose et tous, avec les deux prisonniers, bien sûr, vont, triomphants, trouver le Roi qui les attend avec impatience. Nos deux amis,toujours ligotés, se voyant déjà man gés vifs, grillés à la broche, etc., etc., sont présentés au souverain terrifiant. Pendant qu'U les inspecte de la tête aux pieds avec des grognements sinistres, une certaine odeur fait palpiter ses narines et il demande immédiatement ce que c'est. Le Zoulou por teur de la chose la met sous le nez du souverain qui y goûte un tantinet, et très satisfait, avale le tout d'un trait sous les yeux totalement ahuris de René et de Lucien. Le Roi demande d'où un pareil délice sort, car il ne pousse pas dans la^ forêt qu'il connaill comme le fond de sa poche. René explique sa fabri cation. Aussitôt le monarque donne ordre de délivrer les deux prisonniers et donne l'accolade à nos deux amis stupéfaits. Entre nous, le souverain devait être

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