1951 Le Vignoble et le Vin de Champagne by Georges Chappaz

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LE VIGNOBLE ET LE VIN DE CHAMPAGNE ont traversé notre Champagne : beaucoup d’épreuves ont été subies en commun, mais aujourd’hui, où ma qualité de Président que le Comité d’Administration de .l’A.V.C. m’a fait l’honneur de me conférer, m’amène à me lever au milieu de vous, j’éprouve un sentiment mêié de fierté et de joie, joie de reconnaître que notre beau vignoble n’a pas, dans son ensemble, subi les destructions que l’on aurait pu craindre; fierté de cons­ tater le courage et la ténacité de nos vignerons et vigneronnes qui, en dépit de difficultés sans nombre; pénurie de produits de toutes sortes, manque de matériel, insuffisance de main-d’œuvre, etc., ont réussi à maintenir leurs vignes dans le bon état de culture où nous les voyons à l’heure actuelle. « A ce résultat, fruit de la volonté et de la persévérance, l’A.V.C. s’est efforcée de contribuer par son action constante et son activité de tous les instants. Qu’il me soit permis d’en remercier très chaudement notre infati­ gable Directeur, M. L. BOYER, entouré de tout son personnel, ainsi que tous les membres de notre Commission technique, dont l’expérience éprou­ vée et la sagesse ont été les conseillers les plus sûrs. « Si les efforts de nos vignerons ont permis de conserver à peu près intégralement la superficie d’ensemble du vignoble, les récoltes ont marqué par contre un net fléchissement depuis 1940 avec une production annuelle oscillant entre 200 et 250.000 hectos alors que, pour la période décennale 1928-37, elle ressortait à 450.000 hectos environ. c Plusieurs causes semblent concourir à cette diminution des rende­ ments, dont la principale est l’âge relativement élevé d’un bon nombre de parcelles dont le remplacement est à prévoir dans un délai qui est condi­ tionné en premier lieu par la situation des exploitants, mais aussi par les facilités qui leur sont offertes. C’est pourquoi notre Directeur, M. BOYER, vous a entretenus ce matin des problèmes que pose la reconstitution qui doit être envisagée en tenant compte des progrès réalisés dans le domaine de la technique viticole et plus spécialement des facteurs économiques dont dépend l’équilibre de l’édifice champenois. < L’A.V.C., en guidant la reconstitution de 1920 sous la haute et éner­ gique impulsion de M. Georges CHAPPAZ, en a fait une réussite dont elle conserve la fierté. Aujourd’hui, où le temps est venu de recommencer cette œuvre, il s’agit de s’efforcer de faire mieux encore en se basant sur l’expé­ rience acquise et en tenant compte des progrès dont nous a dotés la science. Depuis la fin des hostilités, l’A.V.C., aidée de sa commission technique, apporte fous ses soins à un plan de rénovation du vignoble qui, tout en permettant de maintenir, et si possible d’augmenter la qualité, vise à la diminution sensible des prix de revient de la culture. C’est pourquoi elle donne à la motorisation une attention toute particulière. « Un gros effort a été entrepris sur son initiative par certains cons­ tructeurs auxquels il convient ici de rendre un hommage mérité. Ils se sont attachés à résoudre le problème de la mécanisation des travaux, nécessité — 10 —

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