1951 Le Vignoble et le Vin de Champagne by Georges Chappaz

LE VIGNOBLE ET LE VIN DE CHAMPAGNE mière à cause de la résine, la seconde en raison de l'action nuisible du tanin. « On a employé aussi, mais partiellement, le sable fin, soit siliceux,. soit d’alluvions de la Marne, en minces couches sur les têtes des greffons, contre la pourriture et les copeaux de rabotage surtout en couverture. » Actuellement, dans les chambres chaudes syndicales on emploie géné­ ralement la sciure de peuplier qui est facile à trouver et qui est bien la garniture la plus économique. Cette sciure est mouillée régulièrement sur une aire cimentée ou carrelée. On la laisse se ressuyer jusqu’au moment où la main appuyée laisse son empreinte sans faire sortir de l’eau. La caisse, au moment du remplissage, est placée debout, le petit côté mobile en haut. On commence par garnir l’intérieur à la base avec 5 centi­ mètres de la matière choisie, puis on place les greffes par lits horizontaux en laissant au fond de la caisse et sur les côtés quatre à cinq centimètres de sciure ou mousse mouillée et bien serrée, pour isoler les parois de la caisse. Il est très important que toutes les têtes de greffons soient à la même hauteur par rapport au fond de la caisse lorsque celle-ci sera remise à plat. Pour guider la mise en caisse, on se contente parfois d’une ligne tracée à l’intérieur des parois longitudinales de la caisse et à environ 3 centimètres des bois. Mais pour plus de sécurité, on a adopté très souvent le système suivant: Une planchette mobile affleure les bords de la caisse et peut remon­ ter avec les greffes. Cette planchette est maintenue en place par deux res­ sorts à boudin reliés eux-mêmes aux extrémités d’une barre mobile qui peut remonter le long du fond de la caisse extérieurement. On appuyé les têtes des greffons sur l’intérieur de cette planchette mobile qu’on déplace lorsque les greffes arrivent près de son bord supérieur. On interpose un peu de garniture entre chaque rang de greffes. Lorsque les greffes arrivent à environ 4 centimètres de l’extrémité supérieure, on achève le remplis­ sage avec la matière choisie, puis on place le côté mobile qui doit presser assez fortement sur l’ensemble. On rabat alors la Caisse sur son fond. On se trouve bien à ce moment, surtout si la caisse doit aller sans tarder dans la chambre chaude, de lui faire prendre un bain, permettant à l’eau de s’élever jusqu’à moitié environ de la hauteur des greffes. La durée de ce bain ne doit pas excéder un quart d’heure environ, et si la mise en chambre chaude le suit, nous conseillons de le donner à une température de 30 à 35 degrés, ce qui facilite beaucoup réchauffement régulier de la masse des greffes en stratification. Enfin, on la recouvre de 5 à 8 centimètres de sciure suffisamment humide pour empêcher la dessiccation des greffons en attendant la formation du bourrelet de soudure. Il faut se garder d’em­ ployer de la mousse pour ce recouvrement, car elle pourrait provoquer la pourriture des bourgeons. Dans beaucoup de chambres chaudes, on pré­ fère même ne pas utiliser le poussier de charbon auquel on reproche de s’attacher dans les bourgeons au moment du découvrement que nous allons décrire plus loin. Pour assurer facilement l’exécution de cette couverture,

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