1951 Le Vignoble et le Vin de Champagne by Georges Chappaz

Les Porte-Greffes e\ leur adaptation

L’adaptation des porte-greffes en Champagne, étudiée depuis près de quarante ans avec des champs d’expériences nombreux et des observations répétées chaque année, peut être considérée comme une question prati­ quement résolue. Les Américains purs expérimentés au début de la reconstitution sont actuellement éliminés. Le Riparia Gloire de Montpellier, vieille variété très en honneur dans le Midi de la France, n’a pas pu s’implanter en Champagne. Sa résistance à la chlorose, quoique faible en général, lui permettait de vivre jusqu’à 20 % de calcaire dans la plupart de nos sols. J’ai cité souvent même cet exemple curieux de Riparia Gloire greffé en Pinot noir, résistant à 53 % de calcaire crayeux dans le champ d’expériences de Châlons-sur-Marne, tandis que l’Aramon Rupestris Ganzin n° 1, chlorosait ainsi que le Rupes- tris du Lot. 11 semble qu’il ait été écarté surtout pour sa vigueur insuffi­ sante et son vieillissement prématuré. Je pense avec M. Gustave PHILIP- PONNAT (« Vigneron Champennois » du 20 Janvier 1937, page 18), que le Riparia laisse le souvenir d’un porte-greffe de qualité qui joue un rôle fort utile dans ses hybrides. Le Rupestris du Lot n’a donné aucune satisfaction en Champagne, chlorosant facilement, donnant souvent trop de vigueur et provoquant la coulure des Pinots. C’est le seul rupestris qui ait donné lieu à des essais en Champagne et nous le citons ici quoiqu’il ne soit pas'une espèce pure. Le Berlandiéri pur a été représenté dans nos champs d’expériences par le Berlandiéri Rességuier n° 1, le Berlandieri Rességuier n° 2 et le Berlandiéri Lafont n° 9. Ces trois porte-greffes ont un défaut grave, c’est leur difficulté de reprise à la greffe-bouture qui paraît plus accentuée pour le Rességuier — 132 —

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