1951 Le Vignoble et le Vin de Champagne by Georges Chappaz

LE VIGNOBLE ET LE VIN DE CHAMPAGNE L’interprétation des chiffres est encore très complexe. Comme dans les expériences d’AY, en 1923, l’effeuillage a augmenté la récolte dans le cas de rognage ordinaire et lorsqu’on a rogné long, il a eu tendance à la diminuer par rapport au témoin rogné long. Les chiffres de récolte restent toutefois supérieurs pour les parcelles rognées long au rendement accusé dans le témoin non effeuillé et rogné court. Il a diminué la richesse en sucre dans les parcelles rognées court, et il l’a augmentée dans les parcelles rognées long. Mais il convient de remarquer l’exception que nous avons déjà signalée en étudiant le rognage. C’est ici le seul cas où le rognage long sans effeuillage a donné moins de sucre que le rognage court. Si nous examinons l’influence des dates, c’est à l’effeuillage tardif que revient, cette fois, l’avantage relativement à la richesse en sucre, aussi bien avec le rognage long qu’avec le rognage court. Rappelons ce que nous écrivions ici, à propos du rognage exécuté en 1924, dans ce champ d’expériences. L’examen de l’influence du rognage ou de l’influence de l’effeuillage a été rendu très difficile en 1924, en ce qui concerne la richesse en sucre, par suite de la pourriture grise qui a imposé le triage des raisins. Le choix effectué ainsi comporte évidemment une part très grande de variations, qui ne peuvent se doser, et qui sont de nature à fausser parfois les résultats des analyses, celles-ci ayant été effec­ tuées sur les moûts provenant de raisins triés. Les effeuillages d’août ont donné la plus grosse récolte, soit qu’on rogne court, soit qu’on rogne long. Avec le rognage allongé, l’effeuillage du 6 Août, ie plus précoce se montre nettement supérieur. Notons en passant que l’effeuillage ne se révèle pas en cette expérience comme un remède très recommandable dans les années de pourriture grise, puisque toutes les parcelles effeuillées ont donné plus de déchets en raisins pourris et non mûrs que les témoins non effeuillés. Ceci confirme l’expérience dont les résultats nous ont été communiqués par M. Albert Legée, qui les a obtenus à la vendange de 1922, à Epernay. Une seule par­ celle a compté moins de raisins pourris que le témoin, c’est celle qui a été effeuillée le 19 septembre, tardivemnt. Acidité en acide sulfurique Effeuillage Vendange % de pourris Sucre par litre

152 156 160 164

7,10 7,15 7,45 7,25

4 Septembre 9 Septembre 19 Septembre Témoin ....

55,5 47,4 34,2 47,8

3 octobre 1922

La vigne était plantée très serrée à 0 m. 70 sur 0 m. 60.

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