1951 Le Vignoble et le Vin de Champagne by Georges Chappaz

LES MALADIES DE LA VIGNE EN CHAMPAGNE

les taches caractéristiques des feuilles, le dessèchement des grappes ou le brunissement des grains. Puis lorsque la région qu’il explore s’épuise, il sort par les stomates ses conidiophores, dont il a été question précédem­ ment, et qui doivent assurer sa reproduction en lançant au vent leurs conidies. C’est alors que les taches deviennent blanches sous les feuilles. Il résulte d’expériences de MM. RAVAZ et VERGE que les efflores­ cences blanches exigent pour apparaître une température de 13 degrés

1. Amas de spores d’hiver du Mildiou vues par transparence dans l’épais­ seur d’une feuille de vigne à l’automne sous un faible grossissement. 2. Spores d’hiver émettant des conidies par les déchirures d’un débris de feuille au printemps. 3. Spores d’hiver très grossies. 4. Spore d’hiver germant en émettant un filament surmonté d’une grosse conidie. 5-6-7. Grosse conidie germant en émettant des zoospores. maintenue pendant une vingtaine d’heures. C’est semble-t-il vers 20 degrés que le mildiou apparaît le plus vite hors des feuilles. D’après M. RAVAZ, si la température se montre défavorable, le mycélium du Mildiou peut évoluer lentement dans les feuilles pendant fort longtemps sans émettre de conidiophores. L’humidité de l’air joue d’ailleurs aussi un rôle très important. Dans des conditions favorables de température et d’humidité, les conidiophores peuvent apparaître cinq jours après la germination des coni­ dies, tout au moins sur les feuilles. Sur les grappes, le développement est plus lent. En Champagne, nous avons constaté que l’évolution du Mildiou,

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