1951 Le Vignoble et le Vin de Champagne by Georges Chappaz

LES MALADIES DE LA VIGNE EN CHAMPAGNE

D’après M. MAURJO ( Progrès Agricole et Viticole, V\ 8 et 15 avril 1945), les communes où le Rougeot parasitaire a sévit avec le plus d’intensité en 1944 sont : MONTAGNE DE REIMS : VILLERS-MARMEiRY, TREPAIL. GOTE DE BOUZY : BOUZY. VALLEE DE LA MARNE : CORMOYEUX, CUISLES. BAR-SUR-AUBOIS : V(OIGNY, COLOMBE, ARRENTURES. BAR-SEQUANOIS : LOCHES-SUR-OURCE, CELLES-SUR-OURGE. Toujours d’après le même auteur, les communes n’ayant pas reçu de pluie pendant mai-juin ou des pluies inférieures à 5 mm., sont indemnes de maladie. En France, d’après M. LE5VADOUX, qui a publié sur ce mal une fort belle étude dans Le Bulletin de VOffice International du Vin (mai- décembre 1944, n08 163, 166), le Rougeot, qu’il appelle Brenner, serait le mal signalé pour la première fois en 1861 par MEGE sous le nom de Brande en Auvergne. GUYOT, quelques années plus tard, observe la même maladie dans le Puy-de-Dôme. Mais les détails scientifiques manquent sur ces deux observations et les confusions qui se sont souvent produites entre différentes maladies à allure de brûlures peuvent faire douter de leur précision. En 1894, dans La Revue de Viticulture, SAUVAGEOT et PERRAUP appor­ tent beaucoup de précision dans la description d’une maladie qu’ils étudient dans le Beaujolais et qu’ils désignent sous le nom de « maladie pectique » en l’attribuant à une cause physiologique. Cette description correspond avec les caractères du Rougeot ou Brenner de Champagne, et c’est pour cela que nous l’avions désigné nous-mêmes jusqu’en 1939 par le nom de Maladie pectique, quoique nous entretenions des relations toutes amicales avec M. le Docteur FAES qui étudiait le Rougeot parasitaire en Suisse où celui-ci sévissait avec une régularité beaucoup plus grande que la Maladie pectique en Champagne. Nous citons textuellement M. LEVADOUX, Chef de travaux au Labo­ ratoire de recherches viticoles à l’Ecole Nationale d’Agriculture de MONT­ PELLIER, qui a donné la description de la maladie avec beaucoup de précisions dans Le Bulletin de VOffice International du Vin déjà cité : « Le charrupignon qui cause le Brenner ne se rencontre que sur les feuilles. « Au printemps, quand apparaît la première invasion de Brenner, on aperçoit sur celles situées à la base des sarments, une, quelquefois deux, plus rarement trois petites taches dont le diamètre s’accroit rapidement. Ces taches peuvent prendre naissance en un point quelconque du limbe, mais elles sont plus fréquentes à la périphérie et en particulier aux extré­ mités des dents. « Chez les cépages qui, comme le Gamay et le Pinot, ont la propriété de rougir en automne, ces taches sont d’une couleur vert rougeâtre qui

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