1951 Le Vignoble et le Vin de Champagne by Georges Chappaz

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LES MALADIES DE LA VIGNE EN CHAMPAGNE ordinairement entre le moment où les bourgeons portent trois feuilles et celui où ils en portent six. Le problème pour cet auteur est donc de protéger le feuillage pendant cette période critique en le couvrant aussi soigneuse­ ment que possible d’une bouillie cuprique. En principe, les sulfatages précoces que nous avons conseillés contre le Mildiou, comme traitements d’assurance en attendant la germination des spores d’hiver, peuvent parfaitement être combinés pour combattre en même temps le Rougeot parasitaire. Il suffirait d’effectuer le premier lors­ qu’il y a 3 feuilles ouvertes et le second lorsqu’il y en a cinq. Mais nous sommes d’accord avec M. LEVADOUX pour penser « qu’on ne saurait pres­ crire encore contre le pseudopeziza des règles rigides valables pour toutes les années ». Il appartient aux Stations d’avertissements de suivre le déve­ loppement des apothécies et d’étudier les conditions de milieu du parasite. Sans doute aussi est-il bon d’essayer pour aider à l’action des sulfatages quelques pratiques culturales conseillées par MM. FAES et STEHELIN, telles que les fumures abondantes au fumier de ferme et, sans doute en Champagne au composts (magasin), là où le mal a sévit fréquemment, et aussi les binages fréquents pour empêcher la dessication trop intense du sol. Dans cet ordre d’idée, M. LEVADOUX cite comme pratique ancienne en Auvergne pour combattre le Rougeot parasitaire, que les viticulteurs appellent là-bas « Brande », un paillage au fumier de ferme des vignes attaquées pour réduire les pertes en eau du sol. Il signale en même temps l’action utile de pincements à la floraison dans le but de diminuer la coulure. >

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