1951 Le Vignoble et le Vin de Champagne by Georges Chappaz
LE VIGNOBLE ET LE VIN DE CHAMPAGNE causé quelques brûlures sur des souches pulvérisées peut-être abondamment et à dose trop forte. On ne nous a plus signalé de ces accidents, même dans des parcelles traitées plusieurs années de suite. Toutefois, comme les petites souches champenoises sont peut-être moins résistantes que les souches méridionales pour lesquelles les fabricants indiquent généralement leurs doses hectolitre, nous conseillons toujours de rester 1/2 % au-dessous des doses indiquées. Rappelons qu’on a obtenu en Champagné des résultats intéressants contre la Pyrale en pulvérisant l’hiver sur les souches un colorant nitré jaune, l’Hivernol. M. Gustave PHILIPPONNAT a obtenu des résultats très nets pendant plusieurs années de suite. 15 février 1937). « Les traitements d’hiver contre la Pyrale coûtent cher. Ils ne sont évidemment à conseiller que là où le parasite est vraiment menaçant. On peut d’ailleurs, avant de décider de leur application, rechercher s’il y a beaucoup de petites pyrales dans les souches. Mais j’aime mieux conseiller ces traitements, sans trop s’attarder à cette constatation, du moment qu’on a eu déjà beaucoup de Pyrales l’année précédente. Il faut bien admettre que dans les foyers intenses, les traitements d’hiver laissent échapper souvent un nombre de Pyrales qui, pour être très réduit, n’en commet pas moins des dégâts importants. C’est souvent pour cela que les viticulteurs crient à l’inutilité des traitements, car ils n’ont pas laissé de témoins pour faire des comparaisons. Si on se reporte à certaines expériences de destructions de Pyrales, on remarquera que les témoins comportent jusqu’à 300 chenilles par souche, tandis que les parcelles trai tées n’en ont plus que 30, et on trouve avec raison que c’est merveilleux. Mais le propriétaire qui, n’ayant pas de témoins, aurait encore 30 pyrales sur chaque souche, s’écrierait que son traitement n’a servi à rien. Il en ressort nettement la nécessité de traiter les souches atteintes pen dant la période d’activité des Pyrales avec des insecticides : arséniate de plomb, nicotine ou roténones. Mais ici, nous retrouvons les mêmes traite ments que pour la Cochylis et l’Eudémis. Il faut additionner les premiers sulfatages d’arséniate de plomb, et si on le fait régulièrement chaque année', on doit, comme pour la Cochylis et l’Ebdémis, gêner considérablement la constitution des foyers désastreux. On peut évidemment, si on ne regarde pas trop à la dépense, compléter l’action de l’arséniate de plomb en ajoutant dans la bouillie un peu de nicotine, par exemple employer par hectolitre, un kilo d’arséniate de plomb et 150 grammes de nicotine à 5.0 %. On peut aussi, entre les sulfatages, poudrer avec des poudres de roténones à 0,75 % de roténone pure. Les traitements de printemps que nous avons conseillés contre la Cochylis ont donc une influence très nette sur la Pyrale. Dans les lieudits moyennement envahis par la Pyrale, trois sulfatages additionnés d’arsé niate de plomb appliqués régulièrement entre le débourrement et la florai- ont constitué souvent une protection efficace contre la Pyrale. (Pierre Vigneron Champenois » du
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