1951 Le Vignoble et le Vin de Champagne by Georges Chappaz

LES MALADIES DE LA VIGNE EN CHAMPAGNE BjONNET, La Lutte contre la Pyrale en Champagne, « Vigneron Champe­ nois » du 15 février 1933). Ils combattent en même temps Mildiou, Cochylis, Eudémis et Pyrale. C’est dans ce cas le premier traitement qui a le plus d’importance contre la Pyrale. Il doit être aussi précoce que possible et l’observation de la sortie des petites chenilles est évidemment un rensei­ gnement précieux. Il a d’ailleurs également beaucoup d’importance dans la lutte contre le Mildiou et depuis quelques années en certaines communes viticoles dans la lutte contre le Rougeot parasitaire. Les traitements d’été s’adressent aux papillons. Comme pour la Cochy­ lis et l’Eudémis, ils sont de deux sortes : Pièges lumineux et pièges-appâts. Il semble acquis que les pièges lumineux prennent plus de Pyrales que de Cochylis ou d’Eudémis. Inversement les pièges-appâts paraissent plus redou­ tables pour la Cochylis et l’Eudémis que pour la Pyrale. En 1910 et 1911, les pièges lumineux (lampes à acétylène) ont été employés largement sur la côte des raisins blancs en Champagne, où s’étaient constitués des syndicats de défense fort intéressants. Les comptages de papillons ont été effectués avec soin par chaque secteur. Voici pour 1911 les résultats d’après les rapports des trois syndicats de Cramant, Avize, Le Mesnil-suriOger, et pour la Pyrale seulement, qui était d’ailleurs le papillon le plus redoutable à cette époque dans la région des raisins blancs : Cramant, pour 3.820 lampes, 3.060.825 papillons; Avize, pour 2.930 lampes, 2.028.866 papillons; Le Mesnil-sur-Oger, pour 6.891 lampes, 2.036.024 papillons. Soit au total : 8.125.715 papillons pour 13.641 lampes, couvrant une superficie approximative de 900 hectares. Signalons des essais intéressants entrepris en 1909 à VERNEZAY, avec de petites lampes électriques accrochées par des trolleys dans les vignes, le courant pouvant être fourni dans ce cas par des lignes d’éclairage élec­ trique traversant le vignoble. On pouvait ainsi réaliser une économie de main-d’œuvre pour l’entretien et l’allumage des lampes et les multiplier; on pouvait allumer ou éteindre à volonté et simultanément toutes les lampes. Certains auteurs ont écrit que la puissance des foyers avait peu d’im­ portance, les papillons ne les apercevant pas de très loin; nous ne sommes pas de cet avis, et nous avons pu observer souvent que des lampes puis­ santes attiraient plus de papillons que des lampes à faible éclairage. Il est possible que des lampes peu éclairantes et très nombreuses soient préfé­ rables à des lampes éclairant beaucoup et en nombre plus petit; mais il est évident qu’elles réclament aussi plus de frais d’entretien. Les lampes à essence sont très commodes, mais se soufflent facilement; les lampes à acétylène sont plus brillantes et attirent plus de papillons, leurs becs s’obstruent assez facilement, mais il suffit, pour obvier à cette obstruction, d’intercaler entre la cloche réservoir d’acétylène et le bec, un épurateur — 293 —

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