1951 Le Vignoble et le Vin de Champagne by Georges Chappaz
LE VIGNOBLE ET LE VIN DE CHAMPAGNE
sorte que le troisième cheval ne servira qu’aux sulfatages. Par économie, il faut s’en passer en transportant d’avance à pied d’oeuvre la bouillie, à moins qu’on ne dispose de réserves d’eau : sources, mares, citernes per mettant la fabrication sur place, ou bien un chemin pierré pour camion automobile. « Cette combinaison a l’inconvénient de faire préparer la bouillie plu sieurs jours à l’avance et n’est possible qu’avec la bouillie bordelaise. Nous savons qu’on recommande les bouillies fraîchement préparées, mais dans ce cas particulier, nécessité fait loi ». Mais si l’auteur expose avec netteté les difficultés à vaincre, ceci ne modifie pas les conclusions précises que nous avons reproduites pré cédemment. Les appareils à grand travail semblent limités dans leur emploi à une centaine d’exploitations de Champagne. Leur extension aux quelques huit mille vignerons champenois possédant moins d’un hectare de vigne est un problème qui apparaît à priori impossible à résoudre avec les moyens dont nous disposons actuellement. C’est donc vers le perfectionnement des pul vérisateurs à dos d’homme que l’effort semble-t-il doit porter tout d’abord. La coopération peut aider à réaliser ces perfectionnements en aidant par exemple l’approvisionnement en air comprimé pour des appareils plus ou moins standardisés à pression entretenue par des bouteilles d’air comprimé. Notons que dans le « Vigneron Champenois M. BOYER décrit un appareil à treuil qui permet de labourer les vignes à l’aide d’une charrue tirée par un câble et qui a été essayé récemment devant la commission technique de l’Association Viticole champenoise. L’auteur signale que le constructeur a imaginé « la réalisation des traitements de la vigne en adaptant sur le moto-treuil un groupe moto-pompe qui peut donner une pression de 30 atmosphères. L’appareil de sulfatage comprend un bâti très léger sur roues avec des rampes fixes sur lesquelles sont placés les jets à des hauteurs et avec des directions convenables. Simultanément, le treuil hâle l’appareil et le tuyau en caoutchouc où circule la bouillie sous pression ». II y a peut-être là pour l’avenir des traitements motorisés une voie nouvelle de recherches, mais cette voie doit présenter bien des détails d’appli cation à mettre au point avant de pouvoir s’appliquer à la petite propriété champenoise. Sans doute devrait-elle faire partie d’un plan d’ensemble de la motorisation de la culture de la vigne. de novembre 1946,
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