1951 Le Vignoble et le Vin de Champagne by Georges Chappaz
LE VIGNOBLE ET LE VIN DE CHAMPAGNE
tion. On peut même les chauffer jusqu’à 110 degrés sans altérer leur virulence. M. METALNIKOV conseille l’emploi de ces poudres en suspension dans l’eau, à raison de deux à dix grammes par litre. On obtient ainsi des bouillies qui peuvent être employées comme toutes autres bouillies et pul vérisées sur les cultures avec des appareils couramment utilisés. Les grandes invasions d’insectes sont généralement suivies, plus ou moins vite, par des épidémies, qui font disparaître le mal pour quelque temps. C’est ce qui explique ces alternances dans les attaques, alternances que nous avons signalées bien souvent, et que le Professeur MARCHAL a rappelées à la suite de la communication de M. METALNIKOV. Cette action des épidémies est d’ailleurs déclenchée par des conditions météorologi ques défavorables aux insectes qu’elles doivent détruire. C’est au moment où les microbes sévissent en grand que leur isolement se fait en vue de leur multiplication et de la préparation industrielle des spores. En 1939, le Professeur METALNIKOV possédait des spores d’un assez grand nombre de microbes susceptibles de détruire des chenilles diverses, parmi lesquelles la Cochylis, l’Eudémis, la Pyrale. Nous négligeons ici les résultats obtenus déjà en différents pays des cultures diverses pour ne retenir que ce qui intéresse la vigne. Nous citerons textuellement un passage du rapport de M. METAL- sur NIKOV : « Au cours de la présente année, nous avons étendu nos expériences et les avons exécutées sur une grande échelle, surtout dans les vignobles attaqués par une quantité formidable de parasites (pyrale des vignes, cochylis et eudémis). Les essais ont été groupés dans cinq régions viticoles les plus importantes de France : 1. EPERNAY (BOUZY, VERZENAY, LE MESNIL-SUR-OGER et CRAMANT. 2. TOURS (SAINT-MICHEL-SUR-HOIRE). 3. BORDEAUX (PAUILLAC, dans la propriété de MOUTON ROTH SCHILD). 4. NARBONNE (SAINTE-VALLIERE). « Pour démontrer pratiquement l’efficacité réelle des spores, nous nous sommes conformés, dans tous les traitements, aux indications données par les propriétaires ou les chefs de vignes pour traiter les champs aux mêmes époques où ils le font habituellement, et avec les appareils mêmes qu’ils utilisent dans leurs traitements chimiques ordinaires. € De plus, pour apprécier véritablement les propriétés exceptionnelles des spores , nous avons toujours demandé et choisi les endroits les plus infestés par les différents ravageurs de la vigne, c’est-à-dire les endroits les plus difficiles à traiter. € Ainsi, par exemple dans le cas de la Pyrale, pour les essais faits
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