1929 Cocktails de Paris
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COMPLÈTE UN COCKTAIL DAVID OAMPARI 1, Boulevord Heu11smenn, PARIS le . . con t111•-ie1• 1 mascnli11 1naître-taillen1• tél(l-phone: carnot ~6~~@ I~§~ boulevard de courct~Iles i t ' ' / / (Joc.ktails • I __ _ ,_ - Il a été tiré de cet ouvrage : 50 exe1nplalres sur Hélio .A.J:fa numérotés de I à 90 50 exe1nplaires sur Vergé Baroque nu1nérot.és de :i I à 100, 10 exemplaires sui· Japon ho"s co11une1•ce, nu– mérotés de I à X, constttuaot:' 1 ' é d 1 t 1 o n o •· l g 1 n a 1 e • Tous droits de tradu·ctton et d ·e reproduction r~servés pour tons-pays, y compris la Ruiiisle . . . . ' \ Cocktails de Paris Le bm· che:z soi! Le cocktail à domici le! L )alcool at horne ! La C'llitc en famille! Nous y arrivons en– fin! Ah! Nous en avons m·is du temps à marcher - de travers - swr les traces héroïques de nos bons amis les Anglais! Ge bar « Prince rle Galles >> a toute la 'lJaleur d)·un symbole; et l)Histoire a ses recom11iencements : De nouveait, le Prince « Noir >> envahit la France. Pénétration toute vacifique, cette fo'is : .:lccueil– lons en voisin et allié ce bar qttasi-royal... God save the cuite! Ouvrons-lui les portes de notre maison, . qn'il prenne pla,ce à notre foyer, et faisons-lui les honneiirs de notre intérieur : Notre intérie'nr en sera réchauffé, notre foyer deviendra celui de l'al– coolisme, e{ notre maison sera, comme toutes les maisons de France, la. ]f aison cl'li Cocktail... H o'llr– ra! Hourra! Augusthourra! Mais, en donnant asile à ce nouveau meuble, dont P A RIS COCKTAILS DE , . s'offusqiiera le Pleyel familial, et dont rougira l' an- cestral bu,ffet, ne transformons pas nos dieux lares en diéux hilares. Que ce no·uvel arrivant ne soit pas trop reçu à gosiers ouverts. Un cocktai l, c'est très bien. Deux, c'est trop naturel; Trois ) ou qitatre..., ou s·ix, ça peitt encore passer. (Si, si_, je vous assure.) Mais n'exagérons pas. Comme le disait si justement le professeur Hemmerdinger : « Méfiez-vo1ts de l'al– cool : Moi, avec huit « Rose n et doitze « llf anhat– tan », je suis retourné. )) Villustre morticole a raison. Et il serait injuste ·ae le considérer, pour cette profession de foi_. com– me itn vieil Hemmerdin,qiteitr. Au moment donc où vous procéderez chez i 1 01ts à . ce placement 'de bar de famille ) rappelez-vous et rappelez aux vôtres que l'alcool est - relativement - un poison. Vous me direz qu'on pe1tt se mithr'Ζ dater. A_qui le dites-vous? .'Mais enfin, il ne faitt vas abuser des bonnes choses. Sinon, qu/arrivera-t-il? Petite boisson deviendra grande. Au bout de quelque temps, toute votre mai– sonnée sera dans les brindezingites et la crise dit logement sera une crise de délirium tremens. Vos enfants, délaissant le8 j I c p E R F A É neront po'ltr les pa.rties de bar, votre femnie rempla– cera. les vapeurs chères à nos grand'mwmans, par les fUtmées de Palcool, et votre belle-mère abandon– nera la lénitive Tisane des QuŒkers vour la géné– reuse tisane des shakers. Donc, fabriquez et buvez des cocktails en famille, niais avec rnodération : Le samedi, par exenivle (se– maine anglaise), le di1nanche, jour de repos... En dehors de ces jours-là, n'ouvrez le bar qu' aux an·ni– versaires, au.-v f êtes ca.rillonnées, aux baptême s , premières comm,unions, 1nariages et enterrements . et aussi, toutes les fois qu/on organisera wn cortège en l'honncitr de Jeanne d'Arc. Oitvrez -le a·ussi quand v ous avez soif. Voici quelques-1.tns des cocïcails famUiaux les plus a,ppréciés : Le Gin-fizz-à-papa, la Gin-fille-à-marie 1 r, la Tante– Angustura, , le Baby-rose~cocktail, .... lf:f on-Frère-Ivre, Coitsine-lvrogne, le lJf ominette-cocktail (recornman– ·aé aux nouveait-nés), Cla-itdine-à-l'alcool, la l°Jf uffée– de-grand-père, le . M ère-de-famill's et le Grand– 'maman-hattan. S ull" ce, rnes cliers frères, m.t travail! Dosez, toitil– lez, tripatoitillez_, frapp ez_. secouez et servez .frais. 2 COCKTAIL, S PARIS DE Plus le cocktail est frais ) plus il chau ffe - ô para– doxe! - le tube dir; est ,if et ses environs. N)oubliez cependant point qiie certaines person– nes) au foie un peu susceptible) sont réfractaires à. ce chauffage centr al. Un monsiev,r très bien trépassa dernièrement sans crier bar. L)un de ses amis s)enquit au, Chatham auprès de son médecin : << On 7Jrétencl) docteur) qu/il aura-it bit trop de cocktails ) et qit,e sa maladie... - Cirrhose, r épondit Vautre. . . Six) seulernent? fit l'ami... J'ignorais que ce cocktail fût aussi nocif... Barman, nn lff artini! n .. LE COCKTAIL • Un cocktail est une boisson obtenue par le mé– lange de liqueurs et de vins variés. Au lieu de mélange, il serait plm; exact d 'em– ployer Je mot « mariage ». Il faut, en effet, qu'il y ait mariage, c'est-à-dire union et fusion intime des produits mis en présence. Composer un cocktail, cela ne consiste pas à ver- 1.ser dans un gobelet .des. liqueurs prises au petit bonheur ...·po'nr un grand : on n 'obtient ainsi qu'une. mixture ridicule et ·sari.·s goût. Un cocktail doit être, suivant la définition par– faite de Dagouret, « un breuvage produisant une 'harmonie gu::;tative )) . ' Il en e~t des cocktails comme de la bonne cuisine. Et de même qu'il y a de savants maîtres-queux, il y a de grands barmans. Or, ces derniers ne sont pas très différents des DE COCKTAILS PARIS premiers, car poUT leurs créations merveilleuses ils ajoutent souvent aux vins et liqueurs convenable– ment choisis et -dosés, des jus de fruits, de citron, d'or_ange, d'ananas, de la crème fral.chè ou de.s œufs, relèvent en outre leurs préparations ave'c des es- 1senŒs d'angustura, d'orange bitter, de campari, ou Faromatisent avec de la noix muscade rapée, de la vanille en poudre, de la eanelle, du cacao, du poivre de .Cayenne, etc... A la question que nous avons pa.sée -sur ce sujet , au ga.stronome éminent, Maurice des Ombiaux, le maître nous a répondu par les lignes suivantes qui résument exactement la théorie du cocktail. « J'ai toujours aimé les liqueurs, mais elles ne m'ont pas to~ljours rendu la pareille et je m'en féli– cite, car si elles m'ont trahi, c'est que j'avais quel– que _peu dépassé la mesure, et la sagesse nou.s ap– prend qu'il ne faut abuser de rien. « Vers ma vingtième année, il s'y mêla de la lit– térature. Ce fut quand je lus A Rebours) de J.-K. Huysmans, pour qui je n'ai cessé de p rofesser une grande admiration; des Esseintes, le personnage d2 Lâ QUESTION DU COCKTAIL ( P R 0 P 0 S A V A N T cette œuvre, avait inyenté un orgue à bouche compo– sé d'une collection de petits barils de liqueur, munis chacun d'un robinet d'argent : il buvait ·une goutte ici, puis là..., .se jouant / DE P ARI S . C 0 C K T A I I ~ S « Nous :voici au nœud de la question. Adapta tion. « Il y a des gens qui se déclarent ennemi s du cocktail, parce qu'ils n'aiment pas les apérit ifs, l eu.r déniant tout effet -salutaire, prétendant même que les apéritif.s tuent l'appétit. « Ils n'ont pas tort, et je leur décla r e volontiers que j'évite autant que possible l es apéritifs , à l'ex– ception d'tm lége1, mousseux de ·champagne. ~fais il faut ·se garder de l'ost racisme. C'est en vou lant éri– ger sson goût personnel en 1 r ègle génér a l e que· l 'oD arrive aux exagérations et aux monst r uosit és du régime ·s·ec, par exemple.. « Je reconnais aussi que le cocktail, t el qu'il nous .vient d'Amérique, d'Angleterre ou de Scandinavie: ne nous convient. guère, i]_Jarce que trop -violen t . Notre vie physique est commandée par le degr é de latitude où nous nous trouvons. Ma i·s toute objec– tion ces·se, dès que vous r éad.aptez le cock t ail à la France, que vous le ·conformez · à nos· possibilités moyennes, et qu'en d'autres termes il redevient le coquetel de nos pères, qui ne fais ait de mal à per– ·~nne, lorsqu'on n'en abusait pas. « Je sai<.s· Men qu'il y .a de bons esprits· qui sont agacés par l'espèce de snobisme créé autom~ du coc– ktail. Les inventeÙr·~ de cocktail sont légion et ra- ' t 0 P R 0 P S A V A N . T sent souvent leu1s contemporains. Rien n'est plus facile qu·e d' « inventer >) un cocktail, car on mélan- - ge ce qu'on veut, et dans la proportion que l'on veut. « Or, si vouis avez à votre disposition vingt li– queurs, vins, crème, 1sirop de sucre, zeste de citron ou d'orange, cerise, olive, truffe, ce qui n 'est pas énorme, vous pouvez faire avec cela plus .de cinq cent mille combinaisons, ainsi que nous l'enseignent J es mathématiques. C 0 C KT AILS· PARIS DE « Il ne s'agit donc pas « d'inventer >> un cocktail pour le seul plaisir d'ajouter une vaine unité au nombre déjà existant, mars de composer une boisson , agréable comme un cuisinier réussit un bon plat. « Pourtant, il ne faut pas méconnaître que la grande vogue du cocktail est due à l'exotisme. Sans doute, mais ce n'est pas non plus une raison pour le CO)ldamner. « Adoptons-le, ne le combattons pas, nou:s ne som– mes -pas des quakers, que diable! « Disons aussi qu'il ne faut pas néces 1 sairement considérer le cocktail comme un apéritif. Il y a le cocktail de midi, il y .a ._celui de cinq heures, celui . de •sept hem·es, et chacun est conçu de façon diffé– rente.,La condamnation de l'apéritif n'entraîne donc pas celle du cocktail. « l\iAURICE DES Ûl\IBIAUX. )) (_/"" A v· - A N T P R 0 P 0 S HISTORIQUE DU COCKTAIL • D'antiques grimoÏ1'es remontant au xrv• siècle, citent, pour la première fois, une boisson dénom– mée « coquetel >> en faveur ·principalement dans le Bùrdelais et les Charentes. Ce « coquetel >> serait-il l'ancêtr·e du cocktail, exporté par des navigateurs, et revenu ensuite dans rï:lon pays d'origine, · semblable au jeu de paume qui, après avoir traversé la Manche, est rentré en France sous le nom de « Law-Tennis >> où il a fo.ii fureur comme tous les produits et usages d'impor– tation étrangère? N omi ne le croyons pas. Le coquetel est une chose, le cocktail en e.st une autre. Tous les deux se composent de différents mélan· ges, d'accord , mais aucun rapprochement n'est pos– sible : le coquetel était à base d.e vins, et le cocktail ù.'importation est à ba:.se d'alcool. COCKTAILS DE PARIS Lé Mercure de France a consacré une étude à ce sujet, ,et ·sa ~oC;umentation, sans cependan\ êt r e absolument affirmative, ·signale chez les Azteques du Mexique un xoc-tl qui ·Serait le grand ancêtre. • Sur l'origine du cocktail, Palù Morand raconte l'histoire poétique et ·charmante de la :fille d'un planteilr du Far-West qui aimait un bel officier. Un jour que le bel officier était venu au Ranch rendre visite à sa fiancé, celle-ci chargée -d'offrir à boire à la compagn ie était tellement troublée que prenant toutes les bouteilles JJlacées à portée de sa main elle les versa ·successivement dans les verres, obtenant ainsi une liqueur qui fut· baptisée par sün père : « cocktail », .c'est-à-dire queue de coq (cock = coq, et tat_l =queue), faisant allus:lon aux couleurs des différents alcools mélangés. .Lucien Farnoux Reynaud avait apporté à cette A V A N T P R 0 P 0 S légende sentimentale une variante fort spirituelle– ment décrHe ùans « L'Heure du Cocktail » (1). « Un cabaretier américain, là-bas, vers l'Ouest, vivait il y a plus de cent ans. Il possédait une fille et un coq. Une fille belle comme les vertus théologa– les mises en .Pratique par une amourell'se, ch~ste à faire mentir le proverbe qu'il vaut mieux gardeT un panier cle chats qu'une pucelle, douce et un peu nos– talgique tel un refrain de matelot. On l'admirait à vingt lieues à la ronde. l\!Iais le coq était encore plus étonnant, car on l'aclmi.rait sur une plus vaste super– ficie. Il avait gagné mille concours d'aviculture et les treize premiers états qui marquèrent cle'.s treize premières étoiles la bannière de la libre République ·Savaient qu'il n 5 y avait qu'un coq, celui de Johnnie. I..Ja fille avait une robe pour chaque aspect du ciel et semblait toujours descendue depuis une heure ·sur la terre. l\fais le coq portait s.im1ùtanément sur son panache toutes les couleurs du del et de la terre et dès qu'il chantait .sa gloire au soleil toutes les pou– les s'abattaient les a.iles éployées. Un jour le coq dis– parut. Le cabaretier battit sa femme, son nègre et son âne, parcourut vainement la ·campagne et aprè8 (1) L'Heul'e du Cocktail. Sté Mutuelle d'Editioiis, 14, rue de Lancry. .. . DE COCKTAIL. S PARIS bien des colères et des larmes jura qu'il donnerait sa :fille à qui lui rendrait .son coq. « Au crépuscule le malheureux vit .s'arrêter, devant son ·salon, un officier qui lui tendait le vola– tile· en rupture de poulailler. Au paroxysme du bonheur- la joie altère- il aligna tous ses fla eons ·dont le contenu évoquait un des coloris de la queue de ison coq... cock... tail... et, tandis qu'il louait Dieu, ·sa :fille, .en extase devant)a beauté de son mari inat– tendu, versait machinalement un peu de chaque liqueur dans un verre empli de gla-ce. ·« De cette mixture spontanée, tout le bourg se -grisa, la proclamant un mirade d'amour et d'al– cool. On la bapUsa de son nom symbolique en dan– ·sant des rondes autour des fiancés. L'officier empor– ta aŒX armées la fille et la recette. L'histoire ne dit pas ·Ce que l'armée :fit de la :fille, mai:s J.es faits témoi– gnent du bon accueil qu'elle réserva à la recette. )) Pour nous, l'origine du cocktail doit remonter au temps des trappeurs. L'usage de l'alcool était très P R 0 P 0 S A V A N T répandu parmi eux, pour combattre le froid, et peut-être aussi pour égayer \ln peu la tristes.se de leur vie 1sauvage. Ces hommes rustiques buvaient des· alcools gros– siers· provenant .de la distillation de grains, de pommes de terre, de racines, etc... Ils ajoutaient_ces mixtlues fermentées à toutes leurs boi·s·sons, afin de ·Se réchauffer; ils mélangaient les alcools· pour essayer d'enlever à certain:s leur dureté pour chan– ger leur goùt ou 1-elu parfum. Descendu·s dans les villes vers 1860, ils conservè– rent ces usages. Le mélange des boissons fortes, pratiqué par des gens moins rudimentaires, se per– fectionna. Ainsi ont été créés ces breuvages qui furent servis dans les bars de:s· grandes villes amé- ricaines. C'est dans cette seconde période de son histoire qu·e le << cocktail » a reçu son appellation imag~ : (queue de coq), mélange d'alcools rutilants. Et ce nom n'a pas peu contribué à propager la réputation que les cocktails ont eue jusqu'à ces der– niers temps de liqueurs incendiaires. Entre ces deux: termes tenait toute la gamme des boissons, des plus douces aux plus violentes, du lait de poule à la queue de coq. PARI S C 0 C KT AILS · DE · Pour beaucoup ·de personnes encore, un cocktail est une mixture infernale, brfùant le palais· et l'es– tomac; nous protestons vivement cont re cet t e erreur. Il y a des cockt ails à la 1 crème, d'une dou– ceur virginale. Il y a les·_anneaux innombrables de la chaîne des saveurs et des délices. Le nom de « cocktail » doit être pris· uniquement dans le 1 Sens de mélange, ce qui annonce un a venir in.fini 1 dé .sensations nouvelles. On peut désormais réalis er avec les liqueurs, les cognacs, les ai·magnacs, l es vins incomparables pro– duits par le sol français , des combinai-sons inédites, des mariages qui procréent des saveurs jusqu'ici in- connues. - Parallèlement à la cui:sine française, la première du monde, le cocktail affiné, a dapt é, devenu fra n– çais, peut et doit être une chose exquise. Ce programme élève au plus haut la profess iou de barmann, qui devient un art véritable. Un cocktail, en effet, doit se composer avec: esprit; l'a·ssemblage des liqueurs doit être r éali sé harmonieusement, ·selon le goùt de .chacun, ·et appro– prié aux saisons, aux latitudes, aux âges et aux heures, / :~ P R 0 P 0 S A V A N T Le.s premiers bars anglo-améri cains firent leur apparition à Pari .:; en 1889 au moment de l 'expo·si– tiou. Les contes d'Alphonse Alla is sont remp lis de noms· mystérieux qui :fir-ent r êver les sous-préfètes de l 'époque : « sherry-cobbler, drinks, mint julep n, etc... Ces bars se trouvaient entre l a gar e Sa iut– Lazare, l'Opéra, l a l\facle.Jeine et les Champs-Ely– sées. Avant 1914, les « bars >> où l 'on pouvait dégnster les bclssons; américaines é t a ient encore en fort petit nombre. Ils étaient fréquentés uni quement par la clientèl e des ge'ns de course : jockeys , ent raîneu·rs, proprié– taires; la plupart étaient interdits aux femmes (actuellement encore le Chatam, le Ritz, l'El ~fano . r éservent le1~T grande salle du bar exclusi vement aux hommes; Ull salon spécial adjacent permet de goûter la compagnie f éminine). Puis, pendant la guerre, s,e ·Sont mêlés à nou~ Anglais et A.méricain~ qui demanda i ent l eurs bois– sons favorites . De nouveaux bars ·.se sont ouverts. avec leur gf and comptoir en acajou, leurs hauts t abourets et ' lem'l,si étagères en cristal -déco– rées de dra,.pea:ux multicolores se reflétant dans les glaces. Bientôt, aux mixtures rudi– mentaires des steppes de l'Alaska, les barmans français apportèrent de suite leur sens de nuanées et de bon goût. La ·clientèle parisienne fit au cocktail un accueil chaleu– re1uc. Une part de snobi'Sme ·s'y mêla incontestablement, mais s'il n'y avait eu que du snobis– me la vogue eût été- éphémère. Le Français adopta immé– diatement cet article importé, d'abord chaœmé par l'agré– ment de cette nouveauté, et aussitôt appliqué à améliorer ces préparations selori. son goût·en y introdui 1 sant chaque jour avec plus de réu~ite les· fruits incomparables de son sol et de sa fabrication. Un pr-0grès énorme a déjà été réalisé en quelques ~nnées. P R 0 P 0 S A V A N T Ce n'est que le commencement. D'ici peu nous devons avoir rendu le cocktail français aussi célè– bre que la cuisine française. Il ne saurait être question des méfaits- de l'al– coolisme. Des cocktails bien préparés, en suivant les pres– criptions que nous indiquons plus loin, n 'ont jamais fait de mal à personne. Bien plus, nous prétendons que loin d'être nuisi– bles, les coclf_tails peuvent être recommandés chez certain po"ur le bon fonctionnement des voies diges– tives et de la circulation du sang. L'humanité meurt de froid ou de faim. Une boisson tonique est géné– ratrice de chaleur et de vie. Il est évident que l'abus en toutes choses est dan– gereux, et nous sommes les pl'emieœ à déplorer que des pères et mères de famille laisisent jeunes gens et jeunes filles· s~amuser à compaser et à boire des cocktails. sans discernement. Ce n'est pas le cock– tan qui eBt coupable ici. , l · l . t P R 0 P 0 S A V A N T USTENSILES NÉCESSAIRES A LA PRÉPARATION DES COCKTAILS Les cocktails se préparent généralement, et disons-le, « réglementairement », soit dans le sha– ker (timbales en argent s'emboîtant l'une dans l'autre, avec ou 1,sans passoire intérieuxe), - soit dans le tiimbler) dénommé également mixed-glass (verre à mélange). Qui dit « cocktail » fait 01~dinairement naître chez « l'amateur » la vision du shaker. C'est une erreur, et vows· passeriez pour un apprenti si vous prépariez le moindre martini ou l'élémentaire rose dans un shaker. Le shaker s'emploie poill· tous les cocktails dans les·quels rentren.t des liquides gra·.s, liquoreux ou sil"u1)eux, ainsi que ceux à base de jus de fruits (orange, citron, ananas, etc..) et enfin ceux à ba-se d'œufs ou de crème. Le shaker doit ici être employé de façon à fa~ili ter le mélange, l'union, l'assimilation des corps grais PARIS COCKTAILS DE ou fruiteux avec les autres produits. Exemple : !'Alexandra, le Porto-Flipp~ la Négresse blonde. Au contraire, se font dans le tumbler tous les cocktails ne comprenant dans lemr préparation que des liquides ou alcools non liquoretL"'{ ou gras, ainsi qu~aucun jus de fruits. Exemple : le Rose, le Mar– tini, le Dernier Round... Il est donc nécessaire d'avoir : 1 Shaker, 1 Tumbler, 1 Grande cuiller à mélang.e avec nécessairement 1 Passoire à cocktail . ' .. · 1 Râpe à muscade, 3' ou 4 :flaeons stilligouttes, 1 Porte-êhalumeaux ' 1 Bol à sucre pour le .sucre en poudre, 1 Presse-citron . ' 1 Porte-épices, 1 Moulin à poivre. Enfin se préparent également dans le tumbler les boi-s·sons à bas~ de champagne ou de liquide - \ !, .\ P R 0 P 0 S A V A N T gazeux, qui doivent être mélangée·.s à la grande cuiller et non battus. En v-0ulant les faire dan.s le shaker, on irait .au– devant d'une mésaventure car les aaz agités ·3e d , . ' 0 egageraient et feraient explosion. D"\ a UART DE FAIRE DE BONS COCKTAILS .l 0 'Pous les cocktails do'Î.·vent être bu glacés. L'avantage que procure la glace est le suivant : A son contact la force DE PARIS COCKTAIL. S Il est par corrséquent indispensable) et on ne sau– rait trop insister SUT ee point, qu'il y ait de la gl a ce. véritable dans votre shaker ou votre tumbler, sinon vous vous exposez à boire de l'alcool p.nr sans par– fum et ~sans attrait, fooS> ·sirops n 'étant pas dilués, les jus de fruits n'étant pas incor.porés. Sans .gla-ce, vous n'aurez qu'un ama lgame d'al– cool brutal, et non un cocktail, car la glace est mi élément de votre mélange. Enfin, retenez bien, que sauf indic-a tion particu– lière, la glace ne doit jamais être pil~e mais cassée en morceaux de la grosseur d'un œuf. Pilée, la glace fondrait trop vite et' diluerait la préparation. · -Elle ne convient qu'à certains cocktails compo·sés directement dans le verre où Hs sont servis. A V A N T P R 0 P 0 S 2° Les prodnits doivent être tous de vremière qua l'it é. Le cocktail est, au premier chef; une boisson de luxe~ raffinée et distinguée. En cuüdne, vous n 'ob– tiendrez jamais une réus·site parfaite si Yons rem· placez le beurre par de la margarine. Il en est de même pour le cocktail. Ne cherchez surtout pas à économiser quelques francs en achetant un vin ou une liqueur de qualité inférieure. Toutes les recettes publiées dans cet ouvrage sont garanties parfaites, si l'on veut bien ~'en tenîr aux renseignements donnés, car il ont été expfrimen– tés. 3· 0 l.1e cocktail doit être préparé ju,ste au rn01nent cl' être consornmé. Le bon amateur de cocktail est comme 1e vérita- DE PARIS ble amateur de bière : il ne saurait conserver un verre devant lui cinq minutes avant d'y boire. Le cocktail irradie sa subtile substance. Le cocktail doit se f.ahe ,séance tenante et le plus · rapidement possible : le précipité chimique, l e ma– riage des liqueur~,_- leur fusion intégrale ne dur ent que quelque.~ instants; une heure après la prép a– ration, la dissociation s'opère, et VOU'S n'avez plUis qu'un composé quelconque .qui n'a plus aucune res– semblance avec .un cocktail digne de ce nom. 4° Le ·verre à cocktail) du genre verre à porto) .ne doit pas être rempli jusqu)au bord. Il n'existe pas, - pou·r le moment tout au moins, - une forme ou une dimension de verre spécialement ré·servée au cocktail. Un verre à pied, évasé ou droit un verre gobe- . ' let, eonviennent parfaitement. ... P 0 ·s P R 0 A V A N T La mesure est environ celle d'un verre à porto. On trouve dans le commerce des verres de forme moderne; ils peuvent être ·préférés, mais on n'est pais « en retard » parce qu'on sert nn cocktail dam; un joli verre à }:?Orto, en forme de tulipe ou de clé– matite épanouie. 5 ° P.our 1nieiiœ apprécier les cocktails et en outre po'ur faciliter four absorvtion, il est indispensable de leur adjoindre quelques petites frivolités a,limen– taires. De ·cette façon l'estomac ne se remplit pas de liquide et les ·sucs gastriques trouvent une matière plus solide .sur laquelle leur action .s'exerce. Au lieu d'avoir des tiraillements d'estomac on ' ressent une sensation de bien-être. Les plus employés de ces << amuse-bouche » DE COCKTAILS PARIS sont : les iJommes « chipps )) , les olives verte:; ou farcies, les biscuits .secs au fromage, les amandes salées, les cuis.ses de noix, les petits dés de chester et les paillettes au fromage; le maïs grillé et les cacahuettes peuvent également être une fantaisie. Nous donnons ci-après la recette qui permet– tra de ra~&parer d'excellentes (( chipps )) . En outre de minuscules sand\\riches trouvent à se ·placer très honorablement auprès de-.s cocktails. Ils devront toujours être faits au pain de mie tranché extrêmement mince, en forme de petits carrés, triangles ou losanges. . Quant aux variétés, ·el1es sont infinies, mais le.;; plus simples -1sont toujours les meilleures, telles que : au jambon, langue, chester, gruyè:re, foie gras, caviar, poulet, beurre d'anchois, piments doux, con– combres, farce aux œufs durs, cresson, filets d'an– chois, etc. . Tous ces petits sand,viches doivent être beurrés largement selon les goûts avec ou sans moutarde. P R 0 P 0 S A V A N T Voici quelques recettes faciles à réaliser SANDWICH INNOVATION Prenez œufs durs, filets d'anchois et persil. Hachez le tout. Faites une pâte avec du beurre. Etalez sur des tranche·.s de pain de mie. Découpez en triangle ou carré. SANDWICH IMPERIAL Prenez de la purée de foie gras. Mélangez-la avec un peu de :fine Courvoi.sier. Etalez sur des tranches de pain de mie préala- blement beu1Tée.s. Découpez en losange ou carré. COCKTAILS ' DE SANDWICH RIP Sur le pain de mie préalablement beurré et décou– pé en ·carré : étalez beurre d'anchois, mettez u11 rond de tomate et un rond d'œuf dur. . SANDWICH DOUDJAM Faire dorer légèrement un toast de pain de mie pour qu'il reste moelleux. Le belurer. Etendre lme couche de eaviar frais, en ayant soin de ne pas l'écraser, de façon à ce que les grains s'incorporent au beurre fondu. Un filet de citron. Enfin, lorsque vous changez de co·cktail, et que vous suivez une- gamme variée, allant évidemment du plura doux au plus .sec, il est recommandé de cro– quer 1ou2 grains de café récemment torréfié, après chaque verre, afin de rétablir la netteté du goflt et mieux appré,cier la ·.sa-veur du cocktail suivant. CHIPP'S Eplucher les pommes de ter·rB. Les couper en rondelles très minces. Les mettre dans l'eau a:fi.n de bien les laver et d'enlever la fécule, ce qui Ie.s ferait se coller ensem– ble. I 0 P R 0 P S A V A N T Les égoutter i.sur un linge et bien les sécher. Les plonger ensuite dans une friture bouillante, moitié huile et moitié saindoux, et avoir soin de les tourner de temps en temps. Le1..ll' donner une belle couleur dorée. Les ·sortir de la friture. Les égoutter sur un linge qui absorbera la fri- ture. Les saler fortement. Servir. On fera la friture de préférence à l'huile, à la graisse de bœuf, ou au saindoux. , Les chipp's ·se mangent chaudes ou froides, mais de préférence froides. PAILLETTES AU ' F~OMAGE Egalement les paillettes au fromage sont par– faites avec les cocktails. En voici la recette : 125 gr. farine; 125 gr. beurre; 3 gr. sel. Détremper sur un marbre la farine et le ·sel avec un peu d'eau pour obtenir une pâte assez ferme. COCKTAILS DE PARIS Laisser reposer cette pâte pendant 10 minute:&, ensuite l'étendre avec un rouleau jusqu'à un demi– doigt d'épaisseur, et y ajouter le beurre sur toute la surface de la pâte, en appuyant avec la paume de la main, puis ployez les bords de celle-ci sur le beurre, des quatre côtés, afin de la rouler tout à fait. . Ensuite, avec le rouleau, allongez la pâte jusqu'à un demi-doigt d'épaisseur, pliez alors· la bande en trois parties égales l'une sur l'autre et appuyez des– sus avec le rouleau pour l'égaliser, pills faites-lui faire un demi-tour de droite à gauche, et abaissez-la de nouveau, en l'allongeant aussi mince que la pre– mière fois, et. pliez enc01;_e en trois. Alors la pâte a deux tours, lais:3ez reposer 10 mi– nutes, et donnez-lui encore deux tours, ce qui fait quatre tours, et 10 minutes après donnez les deux derniers tour.s, ce qui fera rsix tours. Pour les qua– tre premiers tours 1 saupoudrez le marbre de farine, pour que la pâte ne colle pas en la tournant. Et pour les deux derniers tours~ saupoudrez le marbre avec du parmesan râpé, ainsi que le dessus de là pâte, en place de farine. Ensuite abaisser la pâte très mince et couper de·s bâtonnets de 10 éentimètres de long sur 1 centimè- P R 0 P 0 S A V A N T tre de large. Dorer la surface avec de l'œuf battu et saupoudrer des.sus du parmesan râpé. Mettre ces bâtonnets sur une plaque en leur donnant la forme de vrille, et cuire à feu vif. Nous ajouterons encore trois recettes qui satis– feront les estomacs réclamant une nourriture plus recom;tituante : • WELSH RAREBIT ·Faire fondre à feu doux u11e large tranche de chester bien gras dans une bonne cuillerée à soupe de pale ale. Faire dorer des deux côtés un toast. Le tremper promptement dans du pale ale pom· l'humecter sans l'amollir, le placer clans un plat à gratin, le recouvrir entièrement de la fondue. LE CHESTER-CAKE 125 gr. de farine; 125 gr. de beurre; 60 gr. de parmesan râpé; 60 gr. de chester râpé. Sel, paprika, cayenne. DE PAR I S C 0 0 K 'l' A I L S Pétrir le tout ensemble pour en faire une pâte, abaiS'ser cette pâ.t"e au rouleau, couper des ronds à l'emporte-pièce et les cuire à. feu modéré. Une fois cuits, les farcir deux ensemble avec ,l'appareil ·Suivant réduit en pommade : 60 gr. de chester; 60 gr. de beurre; paprica; I LE CLUB SANDWICH Trois tomsts légèrement dorés et bien beurrés. Entre le premier. et le .deuxième, disposer deux tranches de bacon grillées et des ronds d'amfs durs. Entre le deuxième et le troisième, disposez du poulet froid, des ronds de tomate crue, des feuilles -de laitue, le tout largement arrosé de mayonnaise. P R 0 P 0 S A V A N T QUELQUES EXPRESSIONS TECHNIQUES • FRAPPER: Secouer l·e shaker pour mélanger et rafraîchir le cocktail. Avoir soin de ~ecouer énergiquement afin d'obte– nir un rafraîchissement maximum dans le mini– mum de temps. Pour bien frapper, tenir le shaker à deux mairn1 à hauteur de l'épaule. On peut entourer le shaker d'une 1serviette afin d'évite-r les éclaboussures et Je froid aux mains. PASSER t Verser dans les verres, à travers la passoire. PRESSER LE ZESTE ~ Presser la peau de citron ou d'orange, soit en la ·pinçant fortement, soit en la tortillant, de façon à extraire les gouttes d'ess·ence qui donneront lèur parfum à la boisson préparée. C'est une erreur que de pla·cer le zeste de citron au fond du verre. 1~ DE P ·ARIS COCKTAILS , Il doit être pincé sur le cocktail afin que tout le parfum se dégage. VERRE BORDÉ OU COLLIER DE GIVRE : Passer sur le oord du verre un morceau de citron ou d'orange afin de l'humecter; puis tremper le verre dans· du sucre en poudre à la profondeur d'un demi-centimètre. UN TRAIT: D'angustura, de Campari, d'orange bitter, etc., - désigne le jet obtenu avec le stilligoutte et repré– ... sente 3 à 4 goutte.3. DIABLOTIN . Petite cuillère à poivre de Cayenne. , DE COCKTAILS PARIS AMERICAN DRINKS DICTIONARY Tel devrait être le titre de notre livre de recettes. Mais aujourd'hui que les U.S.A. sont secs et pro– hibitionnistes, il nous semble que ce serait une héré– sie que d'employer de semblables termes pour dé– signer des mélanges savants et délicieux que l'on sert à présent clans les bars du monde entier, et pour la confection desquel,s la France réclamera bientôt la prépondéra:ace. · Dans ce recueil de recettes, il n'y aura pas de classi:fica tians particulières en « long drinks >> (grandes boh;son15 servies dap.s les grands verres et ordinairement rafraîchissantes), « short drinks » (petites boissons .servies dans le verre à porto, cock– tails digestifs, apéritifs, ou toniques), «hot drinks>> (boissons. chaudes petites ou grandes), ou « gob– blers >> (grandes· boissons à base de vin, décorées avec des fruits de saison et des tranches d'orange ou de citron). Afin de faciliter les recherches nous avons sim· ' , . plement clas.sé les cocktails par lettres alphabeh- ques. • DE C 0 0 - K T -A I L S' PAR I S On trouvera dans 'Ce livre, non seulement des cocktail.:; de fantaisi~, inventés par des amat1;mrs de haut goût ou des professionnels· dont la réputaµon est consacrée, mais encore les recettes des cocktail s dits « classiques », tels que « Rose n, « Martini n , « Manhattam », «Bronx n, « Side-Oar », etc. - Toutes les tproportions 1 sont indiquées pour un verre. Pour plusieurs dégustateurs, il n'y a naturelle– ment qu'à augmenter en pr'oportion les quantités données. -. \ . ~DOMS~ Recettes de Cocktails A. B. C. 1/2 Courvoisier « the Brandy of Napoléon ~ 1/4 Vermouth italien Cora 1/ 8 Vermouth français Nailly 1/8 Cordial Médoc Servir avec un zeste de citron ACACIAS 2/3 Gordon's dry Gin ·1;3 Bénédictine 1 large tombée de Kirsch J acobert _J)oiJ)ja~ ---r • ol.Jif jlw~y. • Coupe d'honneur du Premier Championnat de Cocktail, Biarritz 1928. C'OCKTAILS DE PAR I S AGONIE 1/ 2 jus de citron 1/2 Gordon Gin Quelques gouttes sirop de gomme ,, Une tombéé Rhum Saint-James f. ALEXANDRA 1/ 6 c~me fraîche 1/6 crème cacao Chouao 2/ 3 Gordon's dry Gin ALBERT du « Clwtam ». ALEXANDRA 1/3 crème fraiche · 1/3 crème cacao Chouau , 1/3 Courvoisier « the Brandy of Napoléon ~ A RECETTES DE COCKTAILS AL L 1 GA TOR 1/ 2 Gordon Gin 1/2 Sirop d'orgeat 3 traits eau de mélisse du Gymnase. ALMA 2 traits Grand Marnier, cordon rouge 1 cuillerée de crème fraîche 1/4 Rhum Saint-James 1/4 Gordon's dry Gin 1/2 Crème cacao Chouao GEORGES, de < Chez FrJI1.cis >. AM AR OSA 1/3 Gordon's dry Gin 1/3 Amaros 1/3 Cherry-Rocher 4 traits de Fraiseite l\.fAURICE. du < Bon Marché >. Coupe d'honneur au C~ampion1!at. des Barmen pro- fessionnels disputé à Pans le 2 f evrrer 1929. · ~ll•D•C>S ap~r:t:f.e.,eLla: I •ans ale.,.,I ... t,.,a seul e>aa en mélange s ••• ss, •ue de 'Cl.~leaud;n, s • .;. t:élépl.e1ne s 'Z.udasne S0.33 RECETTES DE C O C KTAILS A AMAR OS-FL I P 1 cuillerée à café sucre en poudre 1 jaune d'œuf 1/ 3 Amaros 1/3 Courvoisier « the Brandy of Napoléon » 1 / 3 Cherry-Rocher HENRY, du « Lorand Bar >. Coupe d'honneur au Championnat des Barme.ii pro– fessionnels disputé à Paris le 2 février 1929. ANT l -GR I PPE 1/4 Quinquina Saint-Raphaël blanc 1/ 4 l(irsch Jacobert 1/ 4 Cherry-Rocher 1/4 Eau de Mélisse des Variétés. ARGENTIN A · 1 trait Angustura Focking 1/ 3 Gordon's dry Gin · 1/ 3 Vermouth français 1 tombée de Cointreau 1 de Bénédictine 1 d'Orange Bitter Focking 1 jus de manda! ine VAN PRAAG. Prem!er prix a.u Championnat de Cocktails, amateurs, organise le 1" decembre 1928 au Claridge. . __ ............... f"nclens Fournisseurs Brevet~ de la Cour lmp~Ma!0 THf BRANDY Of _NAPOLEON ~~rve * t.r '{:[ * V O. 20 dns d'dg~ VSOP. 30 dns d'~ge VVQ. 40 ans ~·âge V f 50 6ns d'~ge · G~ Fine Champagne de Io Cour lmp~rt.ale Ge Fin~ Champagne MAPOLEON_80 ans d'!ge .. :-.::::· -0x,o:~:;·::Y.~/3~--,- :~~;-;~ · ~:~-;~r·· ... R E CET 'l 1 E S D E COCK T A ILS A AR PÈTE (L') Dans un verre de Johnston-Cocktail, bien glacé verser : Un doigt de Courvoisier « the Brandy of Napo– léon }} Et un doigt de Grand Marnier, cordon rouge Servir avec un zeste d'orange 0 Prix d'honneur du Championnat des Artistes de Paris. ATLANTIQUE 1/3 Gordon's dry Gin 1/3 Vermouth français 1/ 3 Calvados 4 ou 5 traits de Cherry-Rocher 4 traits de Pernod Servir avec un zeste de citron EDWARD, du « Fouquers ... BARBARESQUE 1/3 Cointreau 2/3 Rhum Saint-James Un filet .de citron Saupoudrer de noix muscade râpée et canelle en poudre 'PAVL î,. 0 ,_, N'. DE C 0 C KT A -I L 8 P A RI 8 BE'ES' KNEES - ·1/6 jus de citron 1/6 Miel faire ce mélange avant 2/3' Gordon's dry Gin Frapper le tout FRANK MEIER, Bar du « Ritz >. BELLE A.URORE 1/3 Courvoisie;r c the Brandy of N~poléon :. 1/ 3 Gordon's dry Gin 1/6 Crème cacao Chouao 1/ 6 Anisette Mari~-Brizard ANTOINE, du ~ Relais de la Belle Aurore » . Grand Prix au Championnat des Barmen disputé à Paris le 2 février 192'9. BELOTE Le jus d'une orange 1/3 Anis Pernod 1/ 6 Calvados 1_/ 6 Sirop de Grenadine EMILE et Dmo, des « Champs-Elysées ~ . RECETTES DE COCKTAILS B BERRY 3/ 6 Gor.don's dry Gin 1/ 6 Vermouth Noilly 1/ 6 Vermouth italien 1/6 Royal Mandarine Servir avec un zeste de citron ERNF.ST FEDERMEYER, du « Berry >. BIARRITZ 1/ 3 Calvados 1/3 Izarra Jaune 1/3 Rhum Saint-James I.-C. n' AHETZE. B 1D0 U 1/2 Gordon's dry Gin 1/4 Vermouth Noilly 1/4 Peach brandy 1 cerise LÉON FERRARI, du c Guarani>. BIRIBI 1/2 Gordon's dry Gin 1/2 Dubonnet 3 gouttes de Grand Marnier, cordon rouge Servir avec un zeste d'orange PA R I S COCKTAILS DE BL.UE COCKTAIL 1 trait Sirop. .de sucre 3 traits Curaçao Focking 3 traits Crème de Noyau.Rocher 9/10 Courvoisier « the Brandy of Napoléon » 1/10 Pippermint Get Servir avec 1/2 tranche d'orange l B .L U E M O O N ( The ) 4/5 Gordon's dry Gin 1/5 Anisette Marie-Brizard 1 cuillerée à café de Pippermint Get LÉON PACHOT, du Maxim. BŒUF SUR . LE TOIT 1/2 'Gordon's dry Gin 1/4 Prunelle Cusenier 1/4 Curaçao blanc Focking Une tombée jus .de citron MAURICE, du « Bœuf sur le Toit >. Coupe d'lwnneur au Championnat des Barmen pro– fessionnels disputé à Paris le 2 février 1929. H.ECE TTES DE COCKTAI LS B ' BOGEY 1/2 Gordon' s dry Gin 1/2 Vermouth Français Un trait de Johnnie Walk.er Whisky Un trait de citron 2 gouttes d'absinthe Prix d'honneur du Championnat de Cock– tail, Claridge 1928. BOULOURIS 1 jaune d'amf 1/4 lait Bien shaker, puis incorporer : 1/2 Cordial-Médoc 1/4 Courvoisier « the brandy of Napoléo11 » Saupoudrer de yanille en poudra ~ / / / Note de l'auteur. - Porto blanc Cintra. On peut remplacer le lait par du / P A R I S DE BRONX 1/3 Gordon Gin 1/ 3 Vermouth Noilly 1/ 3 Vermouth italien Cora Le jus d'un quart d'orange Un trait d'orange bitter Gordon Cocktail classique. BOULEVARDIER 1/ 3 D'ubonnet 1/3 Raphaël 1/ 6 ·Campari 1/ 6 Courvoisier 4: the Brandy of Napoléon :. ROBERT DU " VIEL " . Grand Prix au Championnat des Barmen disputé à . Paris le 2 février 1929. GRANDS VINS DE CHAMPAGNE MOËT & CHANDON MAISON FONDÉE EN 1743 WHII.E STAR BRUT IMPÉRIAL RE C ETTES DE C OCKTAILS c C AM P ARI NETE 1/4 Campari 1/4 Vermouth italien Cora 1/2 Gordon Gin Servir avec un zes1e de citron , . ALBERT, du « Chatam ». CAN AL ,ETTO Dans le gobelet à mélange : Champagne Moet et Chandon « Brut impérial » Une large tombée de Cointreau Un filet de Kirsch Jacobert Servir avec un zeste de citron Grand Prix · d'honneur au Championnat de Cocktail disputé à Cannes le 2 avril 1929. CEON DE PAU 2/ 6 Gordon Gin 3/ 6 Noilly . 1/6 « Clos des Ducs » Armagnac 1 tombée d 'Izarra jaune Servir avœ· un zeste de citron Prix d'honneur du Cllampionnat fies Artistes. -, . L'âme et la gaîté du ()OCJKTAIL RECETTES DE C O CKTA ILS CE SOIR OU JAMAIS 1/ 2 Gordon dry Gin 1/ 2 Vermouth Noilly 1 tombée de Com:voisier « the Brandy of Na– poléon » 1 Tombée Apry « Marie Brizard » Prix d'honneur du Champion/lat de Cocktail des Artis– tes de Paris. C'BST VERT••• MAIS JUSTE 1 trait Angustura 1/ 3 Gordon Gin 1/ 3 Pippermint Get 1/ 3 Courvoisier « the Brandy of Napoléon » Servir avec un zeste de citron du Casino de Paris. l'rix d'honneur dl:f. ChampioIZRat de Cocktail des Artis– tes de Paris, .~1 juin 1929. PARIS COCKTAILS DE CHAMBOURNY 1 cuiller sucre en poudre - 1/5 Rhum Saint-James 1/5 Peacp brandy 2/5 Courvoisier « the Brandy of Napoleon » 1/5 jus de citron. / CHARLIE PIB 1/2 Gordon Gin 3/8 Vermouth italien 1/8 Campari -CHINOIS 2/10 Mandarinette Cusenier 2/10 Courvoisier « the Brandy of Napoléon ~ 6/10 :Vermouth Noilly RECETTES DE COCKTAILS c CHARME DE PARIS 2/10 Marie Brizard anisette 2/ 10 Rhum Saint-James 3/ 10 Gordon Gin 3/10 Vermouth italien Cora Servir avec un zeste de citron Grand Prix d'honneur du Championnat de Cocktail des Artistes de Paris. CHATEAU B 'ASQUE Dans le verre : Sur un petit morceau de sucre : Un doigt d'Armagnac « Clos des Ducs » Une idée .d'Izarra jaune Et finir avec du J ohnston-Cocktail bien frappé RECE T TES D E COCKTA ILS c U N QU I RA PPO RT E C HI EN 1 füet sirop de sucre 3 traits Pippermint Get 3 traits Cointreau 1 verre Rirsch J acobert Servir avec une demi-tranche d'orange. Cl GALON 1 trait orange bitter Focking 1 trait Marasquin 1/2 Rhum Saint-James 1/2 Vermouth Turin Cora Servir avec un zeste de citron. dei « Bouffes-Parisiens :. . 6 DE COCKTAIL. S 1 • PAR I S C-Lo :sE-UP Cocktail vu ... et bu par Marcel L'Herbier. Ne pas négliger que ce jaune d'amf, patiemment séparé du blanc, soit d'une fraîcheur inté– grale. Ce jaune pur doit être jeté dans le shaker égale- ment frais et _non moins pur. Puis on y ajoutera : 1 verre de Gordon Gin· -1 verre d'Aquavita (Courvoisier) 1 verre de Cherry-Rocher 1 verre de liqueur Cointreau 1/ 2 verre de sirop de cerises Pour parfaire la fraîcheur, ajoutez la gl~ce né– cessaire Et suivant sa prédestination, secouez le shaker sans interruption le temps qu'il faut à l'œuf pour s'incorporer totalement au liquide. Passez Versez ... ·~ COCKTAIL DE MON CURe 1/4 Courvoisier « the Brandy of Napoléon :& 1/4 Calvados 1/4 Rhum Saint-James 1/4 jus de citron c ·. RE C ETTES . DE C OCKT A ILS COLORAD ;O 1/3 crème fraîche 1/3 Cherry Rocher 1/3 Kirsch J acobert. COCKTA I L PÈRE ..• co :CKTA I L F I LS 1 cuiller à café sucre en poudre 1 - Curaçao Focking 3/4 l{irsch J acobert 1/ 4 jus COTE · D'ÉME R AUDE · 1/ 3 Gordon Gin 1/3 Armagnac « Clos des Ducs » 1/ 3 Izarra verte 1 trait de citron RÉMY et GASTON. du « Bœuf sur le Toit ~ . DORLMt N'ERMOUTH "TU~ IN 1 a 3 s tl1e soul of a · ~ood cocktail Paris adress: ~O, Bd. Poissonnièr·e Téléphone: Provence 6,...&I c RECETTES DE COCKTAILS COUP DE CAFARD 2 Gordon Gin 1/2 Vermouth italien Gora 1/2 Courvoisier « the Brandy of Napoléon ~ 1/ 2 Porto Cintra 1/4 Curaçao Focking 1 tranche de citron 3 gouttes d'Augustura CRABE 2/3 crabe bien cuit et froid, coupé en petits carrés Pincée de sel Pincée de Cayenne · 1/6 extrait de tomate 1/ 6 Worcestershire sauce le jus d'un quart de citron 6 gouttes de sauce Tobasco Servir avec une pincée de ciboulette hachée et une petite cuillère. PAVL. t.Ol..llV DE COCKTAILS PARIS CO ,UP DE .ROULIS 1/3 Vermouth Noilly 1/3 Gordon Gin 1/6 Cherry-Rocher 1/6 Cointreau NYNA MYRAL et ROBERT BURNIER. Prix d'honneur du Championnat de Cocktail des Artis– tes de Paris. CREPUSCULE CROISETTE 1/3 Vermouth italien Cora 1/3 Noilly 1 / 3 Cherry Rocher . Un filet de Kirsch Jacobert Servir avec une cerise au Kirsch Grand Prix du Cham- pionnat de Cocktail,. ama- leurs, organisé le 1°' dé- ~ _ ~ 6t cembre 1928, au Claridge. ~ . ~ 6.J • .... ._.- -, . / RECETTES DE COCKTAILS c CRAWL 2 traits Angustura Focking 4 traits Noyau-RoGher 4 traits Curaçao Focking 2/3 Courvoisier «the Brandy of Napoléon » 1/ 3 Rhum Saint-James Servir avec un zeste de citron du théâtre de la Michodière, CUR 1 cuillerée de Sirop d'orange 2/5 Courvoisier « The Brandy of Napoléon » 3/5 Majestic- Cointreau · DE COCKTAILS p AR I S ROUND . - DERN~ER 1 trait Angustura Fockin~ 5 110 Gordon's dry Gin / . 4/ 10 Vermouth français . 1/ W Courvoisier 1 large tombée de Cointreau Servir avec un zeste de citron o. -n-...... ~.::O 0 u ) ; 1 r o Cette recette a obtenu la coupe DECH GERARD'S 1/ 2 Gordon Gin 1/2 Vermouth Nailly 1 cuillerée jus d'Ananas Servir avec un morceau d'ananas RECE TT ES DE COCKTAILS DEUX FRAISES Ecraser des fraises Saint-Germain Les sucrer largement Incorporer ensuite : 2/ 3 Porto rouge Cintra 1/3 Courvoisier ~ the Brandy of Napoléon » Bien frapper Filtrer D 1 AN A 1/ 2 Gordon Gin 1/ 2 Nailly Cora 1 "tal" ien quelques gouttes de Pernod Servir avec un zeste d'oran:le une tombée Vermout 1 1 ... Prix d' .honneur du Clzampionnat de Coclctail des Artis– tes de Paris. 21 juin 1929.
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